La feuille de route politique du Présidentde la République, Abdelmadjid Tebboune, n’est pas remise en cause parl’épidémie du Coronavirus. S’il reconnait que la situation sanitaire desalgériens est désormais la priorité des priorités, il n’en précise pas moinsque ses grands chantiers politiques restent de mise.
A la question d’un journaliste desavoir si son agenda politique et remis en cause, le président, droit dans sesbottes, a répliqué ceci : «Non, non. C’est vrai que désormais c’est lasanté des algériens qui me préoccupent mais les projets de textes sur lesquelsnous travaillons demeurent valables», rectifie-t-il.
Et le président Tebboune d’annoncerque le projet de la nouvelle Constitution est prêt et que celui de la loiélectorale est ouvert au sein d’une commission.
«Jevous informe que j’ai déjà reçu le document portant révision de la Constitutionde la part de la commission et un débat large sera lancé aussitôt que lapandémie du Covid-19 sera terminée. Sachez également que le projet de lanouvelle loi électorale est en préparation», assure le Président.
Du coup, il y a certes un glissement ducalendrier des priorités présidentielles dû à la crise sanitaire que vit lepays, mais il n y a pas de remise en cause.
Etcontrairement à ce que pensent ses détracteurs qui pointent une gestion«musclée» voire une reprise en main «totalitaire», Abdelmadjid Tebboune,soutient que l’Algérie baigne dans une atmosphère de liberté et de démocratie.
«(…)Ces attaques ciblent également les institutions de l'Etat en tentant d'endonner l'image d'un "Etat totalitaire"(…) la liberté d'expression etle climat démocratique sont garantis dans le pays», balaie-t-il.
Précisément,le Président Tebboune a assimilé les remises en cause des chiffres avancés surl’évolution de la situation du COVID-19 à une «attaque féroce» ciblant lesinstitutions sensibles en Algérie à l’instar de l’ANP.
Transitionfaite, le chef de l’Etat a couvert d’éloges l’armée nationale populaire en laqualifiant «d’épine dorsale du pays» en accusant ses contempteurs de ne pas digérer laprotection de l’armée au Hirak.
«(…) Ces derniers (ceux qui critiquent ndlr)n'ont toujours pas digéré la protection assurée par l'institution militaire auxmarches populaires et au Hirak», assène Abdelmadjid Tebboune, dans une allusion sans douteau noyau dur du Hirak mais aussi de certaines voix venues d’ailleurs.
En tout état de cause, laconférence de presse du président Tebboune qui devait servir à reprendre langueavec le peuple sur la gestion de l’épidémie du COVID-19, lui a également permisde faire passer le message à savoir que tous les chantiers qu’il avait annoncése poursuivaient normalement et qu’il ne s’agit que d’un contre temps.