Les autorités semblent très préoccupées par les manifestations et lesactivités douteuses de certains courants religieux et sectes qui prêchentl’extrémisme.
Après le ministre des affairesreligieuses Mohamed Aissa, qui ne rate aucune sortie publique pour bombarder lessalafistes et les wahhabites, voilà que son prédécesseur, aujourd’hui présidentdu Haut Conseil islamique (HCI) Bouabdallah Ghoulamallah, se met en ordre debataille.
Invité hier au forum du quotidien arabophone, Echâab, il a dit tout lemal qu’il pense de cette mouvance et de ces sectes qui infestent la société àl’instar d’El Ahmadia dont une cellule a été démantelée hier même par la gendarmerie nationale à Alger.
Ghoulamallah qui a géré les affairesreligieuses pendant plus d’une décennie reconnait d’emblée que «la barbe, le qamis et voile intégralfont partie du paysage urbain».
C’est pourquoi le président du HCIrecommande «la vigilance face au discours salafiste qui risque de nuire à la cohésion sociale.»
Littérature subversive
Il constate que les algériens «ont perduleurs repères religieux» face à la montée en puissance de ces courantsobscurantistes étrangers aux références religieuses algériennes prêchant lamodération. Bouabdallah Ghoulamallah n’a pas hésité imputer la responsabilitéde ce vide spirituel à l’école coupable, d’après lui, de ne pas jouer son rôle.
Pour y remédier, le conférencier annoncela tenue prochainement d’une rencontre avec le ministère de l’Educationnationale pour «discuter des contenus des livres des Sciences islamiques etd’histoire». Pour cause, il pense que le mal vient de cette littératureavec laquelle on abreuve nos enfants à l’école.
Or, estime-t-il, «les élèves doiventêtre initiés à la culture, au théâtre, à l’histoire et tous ces domaines quiles éloigneront des idéologies extrémistes et qui leurs apprendront à ne pasrejeter leurs concitoyens ».
En plus de l’école et des mosquées quidoivent être nettoyés d’après lui de ces courants dangereux qui menacent lacohésion nationale, le président du HCIa plaidé en faveur de la réhabilitation des zaouïas dans leur rôled’enseignement de la foi musulmane loin des tous les extrémismes.
Lui-même issud’une zaouïa à l’ouest du pays, Bouabdallah Ghoulamallah s’est dit convaincuque cette institution est un «rempart» contre «les déviances» en ce sensqu’elle accueille tous les enfants du peuple qu’elle soit leurs conditionssociales.