Le mouvement islamiste d’Abderrazak Makrine prend pas pour argent comptant les promesses du gouvernement de ne pasrecourir à l’endettement extérieur pour pallier le tarissement des réserves dechange.
C’est en tout cas ce qu’il a noté noirsur blanc dans son communiqué sanctionnant la réunion mardi de son bureauexécutif national autour de la situation politique, économique et sociale dupays.
Mais pour le MSP, la plus grandepréoccupation c’est la situation financière du pays avec notamment le «tarissementprochain et des réserves de change et sans possibilité à moyen terme derenflouer à cause de la contraction de la rente pétrolière», lit-on dans lecommuniqué de ce parti posté sur la pageFacebook d’Abderrazak Makri.
Le MSP estime de ce fait que l’Algérieest «exposée» au retour à l’endettement extérieur, «malgré lesassurances qui ne sont ni réalistes niscientifiques, des responsables qui plus est n’ont pas été encore expliquées àl’opinion publique».
Estimant que la relance économique n’estpossible qu’avec une production hors hydrocarbures, le MSP souligne parailleurs que ces réformes ne peuvent se faire «sans un changement politiqueeffectif et profond à même de rendre la confiance aux citoyens et garantir lecontrôle de l’intérêt public.»
Et le MSP d’asséner que les solutions àla crise algérienne «n’existent qu’en Algérie à travers un compromisnational effectif et une pratique politique transparente et honnête». L’occasion pour le MSP d’accuser sans lenommer, le gouvernement et plus généralement le président Tebboune de comptersur le «soutien des forces étrangères», dans une allusion évidente à laFrance
«Nous mettons en garde que la tentationde compter sur des forces étrangères pour éviter les effet des criseséconomiques et financières ne sera d’aucune utilité pour le pays et tous lespays du monde, notamment les forces coloniales qui ne se soucient que de leurs intérêtset qui considèrent notre développement comme une menace», lit-on dans le communiqué du MSP.
Et de citer nommément la France en luiimputant la responsabilité des crises que vit le peuple libyen «depuis ledébut à ce jour».
Le bureau exécutif national du MSP a parailleurs souligné avoir déposépas moins de 240 amendements et/ou ajouts, et 47 propositions de suppressions,et exposés des motifs s’agissant dudocument portant révision de la constitution soumis par la présidence de larépublique.