Tout porte a croire que la réunion ce matin du conseil consultatif (Majliss Echourra) du MSP va tourner en un plébiscite en faveur...du boycott du prochain gouvernement issu des législatives du 4 mai dernier. Les résultats définitifs du scrutin proclamés hier par le Conseil constitutionnel ont achevé le mince espoir des partisans de la participation du MSP au gouvernement. Abderrazak Makri qui mène la rébellion contre la tentation d' Abou Djerra et a un degré moindre Abdelmadjd Menasra, d'accepter la proposition du président, a dû pousser un ouf de soulagement.
Un tout petit siège seulement a été ajouté au quota du mouvement islamiste dans son fief à Blida. De fait, c'est nettement en deçà du seuil de négociation qui aurait pu donner a réfléchir à la direction du parti notamment son premier responsable Makri. Ce dernier, qui a même menacé de démissionner si jamais le Majliss Echourra décidait de rejoindre le gouvernement, se voit ainsi conforté dans sa position irréductible contre toute participation.
Théoriquement la messe est quasiment dite et le conseil consultatif du MSP ne fera qu’entériner ce matin une division qui parait évidente. Mais comme l'intrigue est prégnante dans ce parti, Abderrazak Makri a insisté pour que le vote des deux options se fasse ä main levée et non pas par les urnes comme le souhaitaient les partisans d'Abou Djerra Soltani.
Au dernières nouvelles, même ce dernier aurait, en désespoir de cause, rallié le camps des opposants à la participation. Au même moment, le Front du changement devrait voter la même motion contre la participation en son siège à Ouled Fayet. Pourtant, durant la journée d’hier, les deux options étaient pratiquement au coudes à coudes. Le clan d'Abou Djerra était décidé a faire un passage en force et pousser Makri à la porte.
Des indiscrétions confiaient à Algérie 1 que Abdelmadjid Menasra était préparé pour succéder à Makri dans un coup d’État organique concocté par Abou Djerra Soltani qui se voyait ministre. Mais ce plan a été rendu caduc par les résultats définitifs qui ont offert un siège de plus au MSP alors que ses dirigeants en réclamaient une "dizaine au moins".
Tout compte fait, même Abou Djerra qui était très chaud à l’idée de répondre à l'appel du pouvoir, aura du mal a défendre une option...indéfendable. Point de suspense donc sur l'issue des deux réunions des Majliss Echourra du MSP et du Front du changement.
Le futur gouvernement de Sellal se fera vraisemblablement sans le MSP et donc sans les islamiste. A moins qu'Abou Djerra ne décide de faire cavalier seul en acceptant un maroquin dans l’exécutif. On en reviendra dans les prochaines heures.