La campagne électorale prend fin aujourd'hui à minuit. Prendra également fin, du coup, la couverture médiatique de toute activité partisanne. Cela en vertu de la loi qui impose un "silence électoral" pour permettre aux citoyens de voter en conscience. Ou de ne pas voter du tout.
L'Autorité de de Régulation de l'Audiovisuel (ARAV) a rappellé, dimanche dans un communiqué, que les chaînes de télévision et de radio, publiques et privées, sont interdites de couvrir la campagne électorale des législatives du 4 mai 2017 "sous quelle que forme que ce soit " au delà de sa période légale, qui prend fin dimanche à minuit
"A trois jours du vote, l’ARAVA rappelle qu’il est interdit à toutes les chaînes de télévision et de radio, aussi bien publiques que privées, de continuer à couvrir la campagne électorale sous quelle que forme que ce soit, conformément aux articles 173, 174 et 181 de la loi organique n° 16-10 du 25 août 2016, relative au régime électoral", précise la même source.
L'arbitre de l'audiovisuel algérien invite par conséquent tous les responsables des médias audiovisuels à "bannir, durant ces trois jours de silence, toute forme de propagande ou de couverture politique, toute diffusion d’émission directe, toute opération de sondage et toute publication de résultat avant la fermeture du dernier bureau de vote."
Quid des conférences de presse que de nombreux partis politiques comptaient animer pour faire leur évaluation de la campagne éléctorale ? Seront-elles matintenues ? Mais quelle intérêt sans couvertures médiatiques?
Par ailleurs, l'ARAV, qui n'aura pas eu à intervenir tout au long de cette campagne a jugé que cette dernière s’est déroulée dans "le respect des lois de la République, ainsi que des recommandations formulées dans ses communiqués", relevant que "l’équité, la neutralité ont prévalu dans le contenu des programmes qui ont été diffusés depuis le début de la campagne à ce jour et ce, au nom du pluralisme des courants de pensée et d’opinion."
Tout en se félicitant du "climat de compétition électorale entre des candidats soucieux du respect de la dignité des personnes et de leurs libertés, ainsi que des principes de diversité et d’expression plurielle", l'ARAV affirme que c’est dans cet objectif qu'elle œuvre avec l’ensemble de ses partenaires à "assurer la continuité de ce processus et sa consolidation jusqu’à son aboutissement final."