La mort du journaliste Mohamed Tamalt (photo), après plus de six mois de grève de la faim dans un quasi blackout médiatique, continue à produire des réactions politiques. Dernière en date cette initiative pluripartisane des députés de l’opposition (Nahda, El Adala, MSP, FFS et PT) qui ont décidé d’interpeller directement le président Bouteflika.
Laalaoui Belmokhi, membre de la direction nationale de Nahda, explique dans un entretien à Algerie1 le sens de cette initiative. «C’est une initiative ouverte à tous les partis, il s’agit pour nous de défendre la mémoire du journaliste Mohamed Tamalt, de défendre aussi la liberté d’expression.»
Défendant la démarche du journaliste défunt, M.Belmokhi, tout en saluant son «courage» estime qu’ «il s’agit d’un pionnier dans la lutte contre la corruption, c’est cela le journalisme moderne qui consiste à dénoncer la pratique de la corruption.» Le responsable de Nahda dénonce aussi ce qu’il qualifie de «graves dysfonctionnements politiques et juridiques» dans la gestion de cette affaire.
Mais pourquoi alors s’adresser directement au président de la république ? «C’est une démarche responsable, car le président de la République, de par ses attributions constitutionnelles, est le premier à devoir défendre la liberté d’expression. S’il y a des défaillances, il faut qu’elle soient identifiées car dans cette affaire, c'est malheureusement l’image de l’Algérie qui en a pris un coup», a expliqué Laalaoui Belmokhi.