Quelques 260.000 cas de violence ont étéconstatés, entre 2000 et 2014, en milieu scolaire, soit entre élèves eux-mêmes, entre élèves et enseignants ou bien entre ces derniers.

Ce chiffrerévélé mercredi par l’inspecteur général du ministère de l’Education nationaledonne à la fois toute la dimension du phénomène, mais qui interpelle surtoutles autorités quant à l’urgence d’une approche innovante.

Lors de sa visite à Msila, Mme Benghabritavait évoqué quelques pistes de recherche, notamment la révision du règlement intérieur,des établissements, la collaboration avec les services de sécurité et la mise en place de cellelule d'écoute.

 Invité mercredi à la radio, Medjadi Messeguem, faisant valoir l’effet demiroir, dira que cette violence en milieu scolaire n’est que le reflet de laviolence dans notre société. M. Messeguem explique que l’école est devenue,bien malgré elle, le milieu où s’expriment, de manière physique ou verbale, lesproblèmes familiaux liés à des divorces ou bien à des brutalités conjugales, unphénomène qu’il qualifie de « malaise récurent », selon le compterendu de la radio.

Evidemment, cette violence n’est pas sans conséquence sur les autres élèves,comme le montre cette étude réalisée dans 400 lycées, citée par M Messeguem.  Que dit cette étude ? Que 40.000, quireprésente 63% de l’échantillon, préfèrent rester chez eux que de devoir étudierdans un environnement de violence.

Le responsable de l’éducation se fera l’écho de sa ministre en rappelant qu’undes leviers de lutte est l’option sécuritaire, à travers la signature de cetaccord avec la Direction de la Sureté nationale .Il parlera aussi des cellulesd’écoute animées par des inspecteurs spécialistes en médiation, commealternative aux classique conseils de discipline qui fonctionnent plus comme destribunaux aux jugements sans appel.