Comme il fallait s yattendre, l’armée nationale populaire, à travers son organe central El Djeich a répliqué de manière extrêmement cinglante aux appels incessants à son intervention lancéspar certains milieux politiques et quelques acteurs à l’image de NoureddineBoukrouh.
L’éditorial d’El Djeich, intitulé, «Une armée qui ne se départitpas de ses mission constitutionnelles» est décapant par sa causticité en désignant clairement sa cible.
«Desplumes qui ont touché à tous les domaines et les spécialités depuis la chariaâ, à l’histoireen passant par l’économie, l’astronomie et autres domaines de connaissance. Mais en constantant leur échec et l’incapacitéde leur pensée à capter l’intérêt du public, elles ont cru bon de s’attaquer àl’ANP, pensant qu’à coup d’accusations, de procès d’intention et detravestissement de la vérité, avec la profusion de notions académiques, rébarbatives,de citations, d’aphorismes et autres artifices de la rhétorique, qu’on leurdéroulera le tapis rouge, que le peuple applaudira et qu’elles entreront ainsiau Panthéon de l’Histoire» lit-on dans cette réponse ferme et sèche à M. Boukrouh..
Et comme pour fermerdéfinitivement les portes aux partisans du coup d’état, l’organe central del’ANP lance son avertissement et fixe la ligne rouge. «A tous ceux quiréclament ouvertement ou implicitement l’intervention de l’armée, nousrappelons les propos du vice ministre de la Défense, chef d’état major de l’ANPlors de sa visite au2ème et 5ème Région militaire" . Et de citer en gras cepropos qui ne semble pas avoir été bien assimilé.
«Notre armée demeurera une arméeRépublicaine, engagée à défendre la souveraineté nationale et l’intégritéterritoriale et à préserver l’indépendance du pays. Une armée qui ne sedépartira pas de ses missions Constitutionnelles quelles qu’en soient lesconditions et les circonstances. Point à la ligne ».
Point à la ligne ! Par cette formule, l’arméetient absolument à tirer les choses au clair et clore définitivement cedossier en invitant «certaines plumesmercenaires qui veulent s’ériger en tuteur du peuple», à se taire.
Ces mêmes plumes, lit-on encore, «qui dans unpassé récent, l’affublaient (le peuple ndlr) encore de qualificatif méprisant dégradant», dans une allusion au qualificatif "Ghachi" utilisé par Boukrouh pour désigner le peuple.
L’armée nationale populaireest convaincue que «le citoyen algérien n’est pas dupe de leursgesticulations comme il n’a aucun besoin des tuteurs obnubilés par la courseaux postes de responsabilités et qui, lorsqu’ils se voient isolés, vendentleurs âmes au diable et mettent leurs plumes au service d’intérêtsrevanchards», ajoute l'édito d'El Djeich.
Voilà un propos détonant qui sonne comme un dernier avertissement àceux qui appellent de leurs vœux à l’intervention de l’armée pour déposer leprésident et renverser l’ordre constitutionnel.