La militante pour l'indépendance de l'Algérie d'origine française, Djamila Amrane-Minne, née Danièle Minne est décédée, samedi à Alger, à l'âge de 77 ans, des suites d'une longue maladie, ont annoncé des proches de la famille. Elle est née en 1939 à Neuilly-sur-Seine.
Danièle Minne, fille de Jacqueline Gueroudj, a fait partie du réseau des combattants du FLN durant la bataille d'Alger. Elle a ensuite rejoint les maquis de la wilaya III historique en 1957.
Arrêtée et Incarcérée en décembre 1957 à la prison de Barberousse, elle a été transférée ensuite en France avant d'être libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée en application des Accords d'Évian.
A l'indépendance de l'Algérie, Danièle Minne opte pour la nationalité algérienne et devient Djamila Amrane lors de son mariage en 1964. Intallée en Algérie elle est devenue le premier professeur en histoire de l'Algérie indépendante.
Elle a travaillé à l'université d'Alger puis est devenue en 1999 professeur d'histoire et d'études féminines à l'université de Toulouse.
Outre des poèmes, elle a écrit plusieurs ouvrages, dont l'un fondé sur 88 entretiens réalisés entre 1978 et 1986, sur la participation des femmes algériennes à la guerre de Libération.
Elle sera inhumée demain dimanche à Béjaïa.