Dans un communiqué publié hier, le recteur de la Mosquée de Paris Chemseddine Hafiz a déploré l'exclusion de la Mosquée des célébrations consacrées à la commémoration du 11 novembre.
«La Grande Mosquée de Paris déplore vivement de ne pas avoir participé à la cérémonie de commémoration du 103e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. (…) Cette défection méprisante et sans précédent suscite notre plus totale indignation car elle relève d’une action délibérée qui sape les plus nobles missions de notre institution religieuse», a souligné le recteur.
Alors que la commémoration s’est déroulée « sous le haut patronage du président de la République, Emmanuel Macron », le recteur de la mosquée a tenu à rappeler que la Grande Mosquée de Paris avait été construite en 1926 « par la volonté de la République, en reconnaissance de le sacrifice suprême de dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France » pendant la Première Guerre mondiale.
Pour Chems-eddine Hafiz, cette exclusion est d’autant plus difficile à digérer que la cérémonie a été marquée par la présence « de plusieurs organisations et représentants de chacune des religions » de France. « C’est une véritable humiliation pour les musulmans de France, que nous refusons de voir traités en citoyens de seconde zone », a-t-il conclu.