La propagation sans cesse grandissantedu terrible COVID-19 en Algérie qui,comme beaucoup de pays au monde n’est pas suffisamment armé pour faire faceà cette épidémie, a donné matière àcertains prophètes du malheur qui sèment à tout vent la peur et la confusiondans les esprits.
Les rumeurs souvent terrifiantes etautres mises en scène visant à saper le moral des algériens se comptent enquantité industrielle.
Les réseaux sociaux sont devenus le réceptacle de toute sorte de ragoûts colportés par des gens aussi irresponsables que cyniques plongeant lepays dans un véritable psychodrame.
Quasiment dans toutes les wilayas du pays fusent des rumeursmalveillantes sur le nombre de victimes du COVID-19, des montages vidéomontrant des scènes parfois surréalistes ou encore des prêcheurs de la mauvaiseparole en ce temps troublant.
Ainsi en a été le cas de cet imam-hurluberlu de Tébessa qui a postéun message sur Facebook dans lequel il invite les fidèles à ne pas croire cette«farce» du Coronavirus et sortir vaquer normalement à leurs occupations voiremême organiser tranquillement leursfêtes et leurs enterrements !
Cet irresponsable, âgé de 55 ans, estallé jusqu’à soutenir dans ses éructations sur Facebook que le COVID-19 n’étaitqu’un «complot de l’Occident contre les musulmans» !
Il est aisé d’imaginer lesconséquences graves d’un tel prêche sur une population à ce point imprégnée dereligion et qui a tendance à s’abandonner à la «volonté de Dieu» au nom de laprédestination.
Prophètes du malheur…
Heureusement que lesautorités sont intervenues pour mettre fin aux bêtises de cet imam qui a étéprésenté devant le procureur avant d’être mis en détention provisoire.
Pour autant la machine à fabriquer le mensonge tourne à pleinrégime. Un homme de 42 ans a été ainsi arrêté à Constantine pour avoir balancésur les réseaux sociaux un documentrecensant les personnes juste soupçonnées d’être atteintes du COVID-12.
Une jeune maman a été elle aussi arrêtée et mise en détentionprovisoire à Oran pour avoir publié une vidéo dans laquelle elle expliquait quedes ressortissants algériens en provenance de Marseille et qui étaient enquarantaine au complexe «Les Andalouses» auraient quittés les lieux avant lafin de la période de confinement.
C’est dire que les pouvoir publics luttent sur deux fronts. Contrela propagation de l’épidémie et ses dommages collatéraux et contre les faussesinformations qui sèment la peur et la pagaille.
Les réseaux sociaux qui rendent d’immenses services aux algériensen ces temps de confinement, en permettant le maintien des contacts, s’avèrentaussi une arme à double tranchant.
Il suffit d’un message ou d’une vidéo inquiétant pour propager leterrible virus de la peur qui est autrement plus dévastateur que l’épidémieelle-même.
Autant dire que Facebook et ses clones doivent être manipulés avec responsabilitéet ne doivent pas être laissés à la portée des charlatans de tous poils etautres marchands de la mort.
Pour autant les autorités sont tenues de bien communiquer maissurtout de dire la vérité au peuple pour boucher ces réseaux de distributiondes mensonges.