Sous les feux de la critique ces derniers jours, pour son "absence" sur le terrain, au moment où le pays fait face à une troisième vague du Covid-19 particulièrement meurtrière, le Pr Kamel Senhadji a défendu mercredi l'Agence nationale de la sécurité sanitaire dont il est président.
"Notre agence est composée d'experts qui rédigent des rapports périodiques sur le système national de santé qui sont remis au président de la République, se défend t-il, ajoutant en allusion aux critiques, "que ceux qui parlent beaucoup font peu et ceux qui parlent peu font beaucoup".
S'agissant de la situation sanitaire actuelle, Pr Kamel Senhadji la qualifie de "difficile", déplorant un "retard" dans la vaccination qui aurait, selon lui, évité l'hécatombe que vit actuellement le pays, notamment le nombre de morts.
"Il faut vacciner au minimum 400.000 personnes par jour pour arriver à une immunité collective d'ici le mois d'octobre et surtout anticiper la 4ème vague", suggère t-il, en admettant que "la capacité actuelle de nos hôpitaux ne permet pas de faire face à la pression exercée par la pandémie".
"On fait une expertise sur la situation actuelle, nous avons remis un rapport au président de la République dans lequel on fait des propositions pour la mise en place d'une stratégie plus efficace fléchée vers la prévention et l'anticipation", fait savoir encore le président de l'agence nationale de la sécurité sanitaire qui s'exprimait mercredi au micro de la radio nationale.
S'agissant du virus Delta, "il a des caractéristiques spécifiques comparé à la souche mère et peut se transmettre à huit personnes au même temps", dit-il, pour souligner la capacité de ce virus d'origine indienne à se propager , même si sa virulence est moindre.