Le ministère de l’Agriculture et du développement rural compte engager, par le biais de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), des procédures judiciaires contre le fournisseur qui a expédié plus de 27.000 tonnes de blé tendre dans des conditions qui ne répondaient pas aux normes d’hygiène et de salubrité, a indiqué mercredi à Alger le ministre du secteur, Abdelhamid Hemdani.
"Nous avons pris la décision de blacklister le fournisseur et il y aura très certainement des poursuites (judicaires) contre lui pour exiger un remboursement de cette marchandise jugée irrecevable", a déclaré M. Hemdani, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son ministère.
A ce propos, il a fait savoir que l’OAIC a déjà engagé avec des experts les procédures pour le remboursement et le dédommagement de l’Office, soulignant que les fournisseurs sont tenus de respecter les normes phytosanitaire et la qualité du produit exigées dans le cahier de charge.
,M. Hemdani est revenu sur les faits de cette affaire, qui date du 8 juin dernier, lorsqu’un bateau de céréales avait accosté au niveau du port d’Oran avec une cargaison de 27.000 tonnes de blé tendre destinées à la consommation humaine.
Sur place, les analystes phytosanitaires ont été effectuées sur des échantillons de blé du premier chargement attestant de la qualité du grain et la première cargaison, d’une quantité de 600 tonnes, avait été acheminée vers la Coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS) de Saïda.
Mais au déchargement de la marchandise au niveau de cette CCLS, il a été suspecté la présence de cadavre d’animal en état de décomposition.
"L’OAIC a immédiatement cessé le déchargement" a-t-il détaillé, affirmant que cette quantité a été complètement détruite. Par ailleurs, un deuxième cadavre d’animal a été découvert dans une autre cargaison et des instructions ont été données pour la mise sous scellé de toute la cargaison avant son refoulement vers le pays d’origine.(Avec APS)