La conjonure pétrolière se présentedécidément mal pour l’Algérie. Les prix du brut ne risquent pas de repartir àla hausse, du moins pas au niveau escompté pour booster les recettes du pays.
En effet dans son rapport mensuel rendu public mardi, l’agence internationalede l’énergie (AIE) s’attend à un déficit du marché pétrolier de 500.000 barilspar jour (bj), soit 200.000 bj de moins que le déficit annoncé il y a quelquessemaines. Du coup, les cours vont forcément face à une contraction de la demande.
Labaisse de la demande pétrolière mondiale, souligne le document de l’AIE, estdue principalement au «ralentissement» des économies chinoise et européenneainsi qu’à l’augmentation de la production pétrolière des pays non Opep.
L’agence s’attend à l’augmentation de laproduction américaine de 780.000 barils par jour au moins, à partir de l’année2018 et à la mise sur le marché par les producteurs non membres de l’Opep de1,5 million de barils par jour supplémentaires l’année prochaine, ce quiest, observe-t-elle, « légèrement plus que la hausse attendue de la demandemondiale ».
Et comme il fallait bine s y attendre,cette funeste prévision de l’AIE a tout de suite impacté les cours du brut. Lerapport mensuel de l’AIE a fait chuté mardi le baril de Brent de la mer du Nord pourlivraison en août valait 48,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) deLondres, de 51 cents par rapport à la clôture.
Dans les échanges électroniques sur leNew York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI)pour le contrat de juillet, cédait 58cents à 45,88 dollars. Pour l’économie Algérienne il s’agit là de mauvaises nouvelles qui soulignent un peuplus son indispensable diversification. Le plan d’action du gouvernement adoptéaujourd’hui par le Conseil des ministres, en fait d’ailleurs un principecardinal, tant comme, la souligné le président de la République : «noussommes face à des défis majeurs»