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Il répond sur sa page Facebook à la revue El Djeich : Boukrouh bat en retraite

08-09-2017 14:28  Djamil Mesrer

NoureddineBoukrouh est prompt à la détente. En polémiste impénitent, il a réagi à l’ "édito" de la revue El Djeich dans lequel il s’est fait vertement  rappelé à l’ordre  pour ses appels de pied  à l’armée de perpétrer un putsch au motif qu’elle serait plus apte à assumer ses prérogatives constitutionnelles.

Il commence d’abordpar rappeler la genèse de cette polémique, qui soit-dit en passant donne un peude sel au débat politique. Avantd’en arriver au fond, l’ex ministre du Commerce, lors du premier mandat duprésident Bouteflika,  pose une questionde forme , faisant part de son "tripleembarras", à savoir "comment répondre, à qui répondre et à quoi répondre" , feignant d'ignorer que de tous temps la revue El-Djeich reflète le point de vue du Haut commandement de l'armée.

Du fait que l’auteur de l’édito, n’est pas physiquementidentifié, Boukrouh utilise avec un brin de dérision un artifice langagier en s’adressantà "Monsieur l’Armée"  pourdire  qu' "Aucun ministèrede la Défense au monde n’a rédigé un éditorial sous-tendu par desmenaces à peine voilées contre un citoyen, jumelées avec un lynchagemédiatique et la préfabrication d’ "affaires", méthodes auxquelles onreconnaît les voyous et les barbouzes, et non le mode opératoire d’unÉtat de droit."  

Après une longue digression sur son parcours intellectuel, le fondateur du PRA en arrive au fond  enniant avoir appelé à un coup d’Etat contre le président de la République. Rétropédalant à souhait, il écrit : "Jen’ai pas attaqué l’ANP, je ne lui ai pas manqué de respect, je ne lui aipas demandé de faire un coup d’État contrairement à ce que vous sous-entendez,et je ne commettrai jamais aucun de ces actes non par peur de vos menaces, mais par conviction profonde". A la bonne heure !

En rappelant ses "déboires" passés  avec l’armée pour dit-il, s’être attaqué "aux généraux qui la salissaient", il insiste  pour dire que cette fois-ci encore "j’aijuste demandé aux militaires en poste ou à la retraite qui ont acceptéle quatrième mandat ou vont consentir à un cinquième ou à un scénario dumême genre, d’user des vertus de la sagesse d’ici 2019 pour ne pashypothéquer de nouveau le sort du pays car cette fois les Algériens nel’accepteront pas."

Tout en rappelant que dans les années 90, il était régulièrement reçu siège au ministère de la Défense pour être consulté "surla situation nationale", Boukrouh, dépité et contrarié, lui qui a échoué à former un parti politique durable et pérenne, se retrouvant seul, sans troupe et sans assise, d'où probablement l'origine de ses frustrations et de ses invectives publiques contre l'armée, "chute"  sa sortiemédiatique en affirmant presque solennellement, alors qu'on ne lui a rien demandé, qu' "En tout état de cause, (...), je m’opposerai de toutes mesforces morales et intellectuelles au cinquième mandat ou à un scénariodu même genre." A la lecture de ces menaces on a dû trembler de peur en haut lieu !



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