C’est au jourd’hui à vingt heures au plus tard, que les 12 membres du Conseil constitutionnel devraient rendre le verdict final et définitif sur les résultats des législatives du 4 dernier. 

C’est des cartons entiers bourrés de documents écrits et vidéos qui ont été acheminés au siège de l’institution à Benaknoun par les partis politiques plaignant pour étayer matériellement leurs requêtes.

Un très grand nombre de partis ont déposé des recours, par principe et d’autres espérant probablement améliorer leurs scores. Dans le désordre, le FLN, le RND, le MSP, le RCD, le FFS, TAJ, MPA, PT, PJD….  

Un nombre aussi imposant de recours met à l’évidence l’institution de Mourad Medelci sous pression. Mais aussi sous observation, car son verdict est guetté par les partis politiques et l’opinion publique. 

La question alors est de savoir si l’examen des recours va donner lieu à de nouveaux réajustements de voix après le premier verdict, soixante-douze heures, après la proclamation des résultats préliminaires par le ministère de l’Intérieur. 

La position du Conseil Constitutionnel est d’autant plus délicate que le président de la HIISE avait lui-même reconnu que dans certains centres de vote, l’administration n’avait pas observé la neutralité requise. 

« Plusieurs responsables de centres et bureaux de vote et autres parties en charge de l’organisation agissaient, le jour du scrutin, sur la base de certains usages qui influent négativement sur le cours et la crédibilité de l’opération électorale », avait déclaré Abdelwahab Derbal.

Puis d’ajouter que « L’application des dispositions du code électoral différait d’une région à une autre et que certains comportements ne reposaient sur aucun référent juridique, mais leurs auteurs ont considéré l’intérêt de la sphère du pouvoir dont ils jouissent.» 

Medelci prendra-t-il en considération les observations de Derbal, qui soit dit en passant, ont provoqué un malaise en haut lieu. La proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel sera l’ultime acte du processus électoral proprement dit et sera suivi, mardi, par la cérémonie d’installation officielle de la nouvelle Assemblée.