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Il annonce un impôt sur la fortune et exclut une taxe sur les voyages: Ouyahia dégonfle la polémique

27-09-2017 19:01  Amel Benabi

Entre le discours du Premier ministre devant les députés et celui devant les sénateurs, il y a assurément un sensible changement de ton. Ahmed Ouyahia s’est montré aujourd’hui nettement plus conciliant et par endroit plus rassurant quant à l’avenir financier de l’Algérie. Grosso modo, il a balayé les inquiétudes des experts sur les dangers supposés du recours au financement non conventionnel en les traitant «d’alarmistes». Sur sa lancée, il a rassuré les citoyens soutenant que «l’Algérie est capable de sortir de cette crise sans danger». Solennel, Ouyahia, lance : «J’insiste quant à la légitimité de l’espoir et de l’espérance dans ce pays !  

Il n’a pas manqué malgré les piques très dures de l’opposition de noter que le débat auquel «nous avons assisté ces derniers jours reflète la dynamique démocratique dans le pays». Et de renchérir : «nous devons êtres fiers de cette évolution». Et de l’inviter au débat sur n’importe quelle question. «Les portes du premier ministère et des ministères sont ouvertes à l’opposition », a-t-il lancé dès l’entame de son discours.

Evoluant dans une enceinte acquise et conquise, le Premier ministre en profite pour adopter le ton  d’un responsable réaliste  quant à la délicatesse de la situation mais tout de même optimiste.

Deux points lui ont permis de regagner de la confiance auprès des partis les plus critiques et des observateurs. D’abord l’institution d’un impôt sur la fortune dans le cadre du projet de la Loi de finances 2018. Cette mesure phare annoncée par le premier ministre est semble-t-il allée droit au cœur du parti de Louisa Hanoune qui n’a pas tardé à l’applaudir. «Le Parti des travailleurs (PT) se réjouit de la proposition du gouvernement d’instaurer un impôt sur la fortune. Nous nous réjouissons (de cette nouvelle). Les autorités se sont enfin penchées sur la question. Mieux vaut tard que jamais», se réjouit le député, Ramdane Taâzibt.

L’autre point a trait à l’annonce par Ouyahia que la fameuse taxe sur les voyages n’était qu’une blague... ! Subtilement il a réussi à braquer l’attention des médias et des observateurs sur cette vraie fausse question avant de l’écarter définitivement. A l’arrivée, Ouyahia a subi le test du Conseil de la Nation avec succès en prenant le soin d’éviter les mots qui choquent. Désormais, il doit passer des promesses aux actes où il jouera son va tout.



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