Au deuxième jour du débat sur leprojet de loi de finance 2018, l’hémicycle est quasiment vide ce matin, à part quelquesdéputés clairsemés dans l’immensité de l’hémicycle.
Pourtant, il ne s’agit pas de n’importequel projet, mais bien de la loi de finance 2018 qui concerne directement lavie du citoyen, le premier de cordée, à subir les effets des choix "austéritaires" du gouvernement.
L’absence des députés ce matin,est-elle liée à la non transmission des débats en direct par la télévision ?En tous cas les quelques députés de l’opposition n’ont pas mâché leurs mots contre leprésident de l’APN, qui a décidé la black-out.
« C’est un acte depiraterie, une atteinte au droit du citoyen à l’information », fustige NacerHamdadouche, le chef du groupe parlementaire du MSP qui parle également d’une « atteinteà la liberté d’information »
« C’est Ouyahia qui a imposéle huis clos", croit savoir un député indépendant pour qui "le gouvernement estincapable d’assumer son projet devant les algériens, à travers un débat libreet contradictoire. »
Même les partis d’opposition en ont pris pour leur grade, accusés par les députés de la majorité de « fairedes difficultés économiques du pays un fond de commerce, d’être incapables deprésenter des solutions concrètes, des alternatives pratiques. »
Encore une fois, le débat de fonda cédé la place aux prises de bec entre opposition et majorité qui ne semblentpas avoir pris toute la mesure des défis imposés par la situation économique dupays.
En attendant la fin de ces drôlesde débats, on a appris que le vote du projet est renvoyé à l’après élections du23 novembre. Sans doute que le gouvernement, à travers ce choix, ne veut pas prendre le risque de plomber laparticipation aux élections, du 23 novembre à cause des dispositions impopulaires contenues dansce projet de loi.