L’accusation portée contre son parti, plus particulièrement sa députée Nadia Chouitem, d’être à l’origine de l’agitation qui secoue actuellement la Kabylie », a tout simplement hérissé Louisa Hanoune qui n’a pas mâché ses mots.
Et de commencer par rappeler que l’amendement par qui les remous sont arrivés aujourd'hui remonte en fait à 2012, date à laquelle Tamazight venait d’accéder au statut de langue nationale et que c’est Louisa Hanoune himeself qui en est à l’origine.
Faisant un détour par l’histoire, la patronne du PT a évoqué le « combat » permanent du PT pour la consécration de l’amazighité comme dimension insécable de l’identité nationale.
Louisa Hanoune, loin d’avoir une vision catastrophiste ni stigmatisante des manifestations, relève leur caractère « pacifique » en dehors des incidents constatés à Bouira et note à juste titre que les étudiants et lycées sont sortis aussi en dehors de la kabylie, lieu matriciel de la revendication.
Louisa Hanoune ramasse dans le même élan le MAK, qui a tenté de récupérer la colère des étudiants, mais aussi les partis de la majorité, qualifiés de « paternalistes » de « méprisants » pour avoir parlé de « manipulation ».
Si le rejet de l’amendement visant à donner des moyens supplémentaires à la promotion de Tamazight a cristallisé actuellement la colère, la patronne du PT n’écarte pas de voir l’entrée en vigueur de la loi de finance 2018 alimenter de nouvelles grognes sociales.