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Hamid Grine : il y a des patrons de presse fortunés mais qui refusent d’apurer leurs dettes avec les imprimeries

09-07-2014 12:41  Abbès Zineb

Le ministre de la communication poursuit son offensive médiatique contre certains patrons de la presse privée qui se refusent à honorer leur dettes vis à vis des imprimeries de l’Etat mais tout en investissant leur argent dans l’immobilier et autres créneaux  porteurs.

C’est un peu la substance du message délivré mardi en soirée par Hamid Grine, invité du forum de Liberté. Comme de juste, il est encore revenu sur la question de l’arrêt de l’impression de certains titres pour des raisons commerciales et non pour des raisons politiques comme cherchent à leur faire accroire leurs responsables. « Il ne s'agit pas d'une suspension ou d'une décision politique, mais plutôt d'un "traitement technique et équitable sans aucun compromis", a tranché le ministre qui a expliqué que la fermeté dont fait preuve désormais la Société d’Impression lui a permis de récupérer déjà en un mois 20 milliards de centimes sur un total de 400.

Autre question qui cristallise actuellement les passions dans les milieux de la presse : la manne publicitaire de l’ANEP. Grine martèle encore :"le droit à la publicité n’est pas un droit constitutionnel, «précisant au passage que " jusqu'à présent le ministère de la Communication ne s'est pas impliqué dans la gestion de l'ANEP". Pour ce qui est du champ audiovisuel, M. Grine a émis des réserves sur ce domaine en exprimant son souhait de ne pas voir l’expérience de la presse écrite (apparition d'une multitude de titres) s'élargir aux chaînes de télévision, soulignant que ceci nécessitait de la prudence vu l'impact de l'image sur le large public par rapport à celui des écrits qui s'adressent à un public élitiste.

Le ministre de la communication s’est étalé dans son propos sur la presse publique, en déplorant notamment son manque d’agressivité par rapport à la presse privé, plus audacieuse, selon lui. "La presse publique manque d'agressivité. Elle fait parfois de l'autocensure mais c'est une presse qui n'insulte pas, qui ne dénigre pas et qui ne fait pas dans la diffamation" observe t-il à ce propos.

Ce qui est attendu de la presse publique, écrite ou audiovisuelle, selon le ministre, "c'est non seulement l'appui au programme du gouvernement mais aussi qu'elle soit lue et suivie" et qu'elle accomplisse sa mission de service public avec "professionnalisme et dans les règles de l'éthique". Par ailleurs, M. Grine a rappelé que la priorité actuelle du ministère de la Communication était "la mise à niveau et la professionnalisation de la presse écrite", à travers, notamment, l'installation prochaine des autorités de régulation de la presse écrite et de l'audiovisuelle, du conseil d'éthique et la commission de délivrance de la carte du journaliste professionnel.

Pour M. Grine, une presse professionnelle c'est une "presse responsable" qui doit avoir une "rentabilité saine" et dont les responsables doivent "raisonnablement bien payer le personnel journalistique, lui assurer une couverture sociale et aussi la formation". Il a ajouté, dans le même contexte, qu'une quarantaine de textes d'application et de projets de loi sont en voie de finalisation et qui concernent, entre autres, la publicité et le sondage. Il a précisé que la première mouture des textes de loi sur la publicité et le sondage sera prête en septembre, ajoutant que leur signature est prévue au cours du mois de décembre ou de janvier.



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