La couverture médiatique des prochaines législatives a été une des questions abordées par le ministre de la Communication en marge d’une conférence thématique à l’Ecole supérieur de journalisme.
Hamid Grine, dont on connait le souci à mettre de l’ordre et à professionnaliser le monde des médias est catégorique au sujet du rôle des chaines privées dans les prochaines législatives. Du moins certaines. "Ce ne sont pas toutes les chaînes privées qui sont autorisées à couvrir les prochaines élections", affirme-t-il. Puis d’argumenter cette position de principe : "Nous sommes dans la légalité et on ne va pas donner (des autorisations) à des chaînes de droit étranger"
M. Grine a indiqué que, pour l'instant, son département n'avait exclu aucune chaîne, relevant qu'après le dépôt des dossiers au niveau de l'ARAV (Autorité de régulation de l'audiovisuel), "il y a un cahier des charges auquel ces chaînes devraient se conformer". Actuellement, il n’y a que cinq chaines de télévision privées qui disposent de « bureaux autorisées" » et qui donc devraient être autorisées à couvrir les législatives.
Mais qu’en est-il des les autres ? Elles constituent pourtant la majorité. Le ministre nuance un peu son propos en glissant que pour les autres chaînes, "on aura la possibilité de discuter avec elles, s'il y a lieu de le faire, pour qu'il n'y ait pas de problèmes de diffamation ou d'injures lors des prochaines élections".
Des lignes rouges seront-elles fixées à ces chaînes en échange de leur admission à couvrir les législatives ? Hamid Grine laisse planer le suspens. "Il y a certaines mesures à l'égard des chaînes privées, mais je ne vais pas m'avancer plus à ce sujet", a-t-il souligné, faisant savoir qu'il allait tenir, mardi, une rencontre avec la Haute instance indépendante de surveillance des élections au sujet de "l'expression directe à la radio et à la télévision et sur les différentes modalités de la couverture médiatique lors des prochaines législatives".
En attendant que la question de ces télévisions soit tranchée, s’agissant de leur autorisation ou non à couvrir les législatives, le ministre de la communication a invité les journalistes à être "professionnels" lors de la couverture des prochaines élections législatives et locales. "Soyez professionnels tout simplement."
Quant à savoir s’il y a des demandes d’accréditations de médias étrangers pour la couverte des élections, le ministre explique que "pour l'instant, il n'y a pas de demande à ce sujet". Interrogé enfin sur la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite, il a rassuré qu'elle sera bien installée en 2017 et comportera en son sein une structure d'éthique et de déontologie.