Boualem Djebbar, président de l’ABEF a annoncé dimanche, lors de son passage à la radio, qu’une enveloppe de 130 milliards de dinars sera versée par le banques, avant fin juin, pour payer les créances détenues par les entreprises de bâtiment nationale et étrangères.
Cette somme va permettre de payer, particulièrement les entreprises chargées des programmes AADL et LPP lesquels, précise-t-il sont, en partie, à la charge des banques, « environ 30 milliards de dinars.»
Dans le même cadre, un accord a été signé jeudi entre le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la CNL, d’une part, et le ministère de l’Habitat, d’autre part, portant sur un nouveau programme de 120.000 logements.
Ces sommes constituent une bouffée d’oxygène pour les entreprises, nationales et étrangères, en charge de la réalisation des programmes de logement inscrits dans la politique de l’habit du président Bouteflika, visant « à régler définitivement la crise du logement et éradiquer les bidonvilles.»
Une relance de l’activité de ces entreprises est donc attendue dans les prochains jours, à travers, notamment, le paiement des arrières de salaires et l’achat des agrégats.
Mais le nouveau ministre de l’Habitat qui a repris à son compte les promesses d’Abdelmadjid Tebboune se doit d’emblée d’anticiper en mobilisant d’autres potentialités financières pérennes pour maintenir le rythme des réalisations.
A cause des retards de paiement, des centaines d’entreprises de bâtiment ont vu leur capacité de réalisation baisser brusquement, alors que d’autres ont carrément mis la clé sous la porte.
On se souvient que Abdelmadjid Tebboune, encore ministre de l’Habitat, avait accusé son collègue des Finances dans le gouvernement Sellal, Hadji Baba Ammi de bloquer volontairement le financement des programmes de logement. Ce contre quoi, il s’est défendu, en expliquant que la décision était dictée par la conjoncture économique.