Les dettes du quotidien arabophone Echourouk auprès des imprimeries publiques sont de l'ordre de plus de 60 milliards de centimes, a révélé, mercredi, le ministre de la communication Hamid Grine.
Réagissant sur les ondes de la radio nationale à la suspension de l'impression de ce quotidien au niveau des imprimeries avant-hier, le ministre a soutenu que cette décision est une affaire "purement commerciale" contestant la version selon laquelle, Echourouk serait victime de pression en raison de sa ligne éditoriale.
Pour Grine, Echourrouq qui gagne beaucoup d'argent, grâce notamment à sa télévision, doit payer ses dettes accumulées, qui sont de l’ordre de quelques 60 milliards de centimes, vis-à-vis des imprimeries de l’Etat, dont certaines sont"au bord du dépôt de bilan".
Par ailleurs, le ministre de la communication a sévèrement critiqué la même chaine de télévision quant à son manquement aux règles de trêve électorale à observer après clôture de la campagne des législatives en diffusant un entretien de la tête de liste du Front des Forces Socialistes (FFS) dans la wilaya d'Alger.
Interrogé sur l’avenir de la presse papier dans le pays, Hamid Grine a confié de ne pas avoir beaucoup d’inquiétude à son encontre tout en soutenant que le pays a besoin de journaux qui travaillent "dans l’exactitude des faits et rien que des faits" et sans faire de "morale" ajoutant à cet égard que"nous avons quelques journaux qui sont dans la bonne voie".
Toujours selon le ministre de la communication, la presse qui ne trouvera pas de ressources et qui ne diversifiera pas ses produits, celle-là, peut ne pas se développer et à terme "avoir quelques problèmes".
S'agissant de la presse électronique en Algérie, Grine a précisé qu'actuellement deux sites existent de manière légale sans les nommer tout en relevant que les autres supports électroniques se présentant comme des sites d'informations sur l'Algérie écrivent publient "tout et n’importe quoi".