Alors que la grève lancée mardi par le CNAPESTE estentrée jeudi dans son troisième, avec un suivi assez large, selon l’estimationdu porte-parole du syndicat, et en plein rupture de dialogue, le département deBenghabrit s’est fendu jeudi soir d’un long communiqué dans lequel il faitsavoir que les revendications (celles relevant de ses compétences)ont été toutessatisfaites depuis des années.
Leministère a rappelé dans un communiqué le dossier de promotion systématiquedes nouveaux grades pour régulariser les carences résultant de l'applicationde la loi relative à la promotion systématique des enseignantsdes trois cycles aux nouveaux grades (135.000 postes budgétaires), avec attribution de 45.000 postes annuellement à compter de 2015jusqu'à 2017 par voie d'inscription aux listes de qualification et à l'examenprofessionnel, indique un communiqué du ministère.
Leministère a souligné également qu'il aprocédé à la régularisation de la situationde certains fonctionnaires relevant du corps de l'enseignement descycles primaire et moyen en les promouvant au grade d'enseignant formateuraprès avis favorable du premier ministre en vertu de la correspondanceno 375 du 31 août 2017.
Ils'agit des fonctionnaires de l'enseignement primaire et moyen promus entre2008 et 2014 et des maigres d'écoles primaire intégrés au grade d'enseignantsde l'école primaire.
Concernant les postes pédagogiques depromotion aux grades d'enseignant principal et enseignant formateur, "unecommission technique a été installée pour examiner et définir les normespédagogiques en vigueur ainsique la révision de la mission confiée à ces deux grades", ajoute le communiqué.
Rappelantque cette commission devra présenter à la fin de ce trimestre lesrésultats de ses travaux au partenaire social, le ministère a annoncé qu'ila ouvert les examens professionnels le 29 mai 2017 avant la date fixéeau procès verbal, soit le 2 juin 2017, et ce à l'effet de permettre auxenseignants concernés de bénéficier des dispositions transitoires pour concilierentre l'ancienneté acquise dans les grades d'intégration et les anciensgrades conformément aux dispositions du premier alinéa de l'instructioninterministérielle n 003 du 12 octobre 2015.
Lacommission a également procédé à la régularisation des grades appelés à disparaître,"non seulement en faisantbénéficier les concernés de la promotionaux grades de base dans les trois cycles, mais aussi en leur permettantd'être promus aux nouveaux grades d'enseignant-principal et d`enseignant-formateur,d'office sans examen professionnel ou par voie d`inscriptionsur les listes d`aptitude avec conversion automatique de leurspostes"
Pour lesenseignants du cycle primaire et ceux de l'enseignement fondamental et qui ontachevé leur formation après le 3 juin 2012, ils ont été promus aux nouveauxgrades par le calcul de l'ancienneté acquise dans le grade initial et lenouveau grade conformément aux conditions et modalités avec conversionautomatique de leurs postes, détaille le communiqué du MEN.
Selonla même source, il a été également procédé au règlement des opérationsd'intégration avec effet rétroactif à partir du 3 juin 2012, ainsiqu'au règlement des arriérés de salaire de l'ensemble des enseignants,y compris ceux qui ont été mis à laretraite avant l'applicationde ces dispositions, outre l'organisation de deux sessions de formationexceptionnelles de rattrapage au titre des années 2015 et 2016 au profitdes enseignants de l'école primaire et du fondamental pour la promotionaux grades de base, puis aux nouveaux grades, à l'initiative duMinistère.
A la lecturede ce long communiqué on constate en effet que les revendications relatives austatut, aux promotions et régularisations sont bien prises en charge. Maisla plate-forme du CNAPESTE va bien au -delà de ces revendications techniques , pourparler de « menaces sur l’exercice de la liberté syndicale », « lepourrissement de la situation », à travers les situations prévalent dansles wilayas de Blida, Bejaia et Tizi-Ouzou
Enfin,Messaoud Boudiba, porte parole du CNAPESTE, interrogé mercredi par Algérie 1 a exigédes autorités des sanctions contre ceux qui ‘il a qualifié de « responsablesdu pourrissement »
Avecun tel communiqué, à travers lequel le département de Mme Benghabrit dit qu’ « iln’ya rien à négocier », un risque de plus grande crispation n’est pas à excluredés demain où d’autres syndicats pourraient se joindre au mouvement.