Leport de Bejaia, paralysé par une grève de ses travailleurs depuis une quinzainede jours, accuse un manque à gagner cumuléde l’ordre de 700 millions de dinars et fait face à une facture de surestariesde l’ordre de un (01) millions de dollars, a indiqué à l'APS le PDG del'Entreprise portuaire de Bejaia (EPB), Halim Kasmi.
M.Kasmi a expliqué cet état de fait par l’arrêt de l’essentiel des activités dela plateforme et le déroutage de beaucoup de navires prévus à destination, versles ports environnants.
"Seulesles activités inhérentes au trafic des hydrocarbures et des produitsparapétroliers continuent à être assurées", a-t-il précisé, ne cachantpas, néanmoins, son appréhension de voire les "choses se compliquer davantage,si d’aventure le mouvement venait à perdurer". "C’est la stabilitémême de l’entreprise qui est en jeu", a-t-il déploré.
Afind’éviter, un tel scénario catastrophe, un nouvel appel, enjoignant lestravailleurs grévistes à reprendre leur travail, a été relancé lundi. Desgaranties, dans ce sillage ont été données pour apaiser le climat de tension etde méfiance régnant. Et parmi elles, figure, notamment la suspension dessanctions financières et disciplinaires décidées antérieurement à l’encontre decertains grévistes.
Uncommuniqué émis dimanche dernier et portant la signature du PDG de l'EPB,n’exclut pas, en revanche de prendre, au cas échéant, des décisions radicalespouvant aller jusqu’au "licenciement sans préavis, ni indemnités",menaçant dans la foulée, "toute personne qui tentera d’empêcher la reprisedu travail, de poursuites pénales". La situation est jugée, en effet,grave car "elle menace autant l’entreprise que le gagne-paindes milliers de citoyens qui en dépendant", souligne le même document.
Pourl’heure, les choses avancent laborieusement et se caractérisent par desrencontres tous azimut visant chacune à aider, autant que faire se peut, àaplanir les différends et à rapprocher les positions.
Ainsiles syndicalistes, qui réclament mordicus, "le départ" de leur PDG, accuséde "mauvaise gestion" ont rencontré le wali pour lui expliquer de vive-voixleur motivation.L’administration,qui rejette leurs accusations, jugéesfallacieuses, avance, en contrepartie, un bilan public, plutôt, encourageant.
Alorsque la Fédération nationale des travailleurs des ports algériens (FNTPA) s’estdésolidarisée du syndicat local, jugé "rigide" dans ses positionsnotamment celui du maintien de la grève, une commission de médiation de"Serport", (autorité centrale des infrastructures portuaire du pays)a élit domicile, ce lundi à Bejaia, avec l’objectif évident d’y apporterson concours.
Enfin d’après-midi, le statu quo était encore de mise, a confié à l’APS M. Kasmi,qui note néanmoins qu’un consensus général entre syndicats et directiongénérale s’est dégagé et portant sur la nécessité de reprendre rapidement letravail.
Maisaprès la sortie de "réunion", les signes d’une reprise éventuellepeinaient à poindre sur le terrain, rompant ainsi le charme de cet ultime roundde discussions. (Avec APS)