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Ghassan Salamé en visite en Algérie : réhabiliter la solution politique en Libye

26-08-2017 15:00  Amel Benabi

Lenouveau Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, chefde la Mission d’appui des Nations unies pour la Libye (Manul), Ghassan Salamé,effectue  à partir d’aujourd’hui samediune visite de travail à Alger. Officiellement, cette visite, première du genredepuis sa nomination le mois de juin dernier, par Antonio Guterres, s’inscrit dans lecadre de  «la poursuite de la concertationet des contacts réguliers entre l’Algérie et la Manul, indique mercredi uncommuniqué du ministère des Affaires étrangères».

Maisau-delà, l’arrivée en Algérie du nouveau Représentant spécial du Secrétairegénéral de l’ONU pour la Libye, dénote d’une volonté des Nations Unies deréhabiliter la solution politique après des mois d‘errements qui ont plombétout espoir de paix. En l’occurrence, l’Algérie est le chef de file de cettefameuse solution politique à laquelle elle appelle de ses vœux depuis la chutedu colonel Mouammar Kadhafi.

Saufque les intervenants se sont multipliés et les intérêts économiques font saliverd’envie les grandes puissances qui souhaitent mettre la main sur le butin libyen. En laissant les choses pourrir sur le terrain, les occidentaux qui pensaientpouvoir mettre la main sur le pétrole et le gaz libyen, sont surpris deconstater que la nébuleuses islamiste a tissé sa toile d’araignée dans ce paysouvert aux quatre vents. Facteur aggravant, l’Europe notamment reçoit leboomerang du chaos libyen à travers cette vague d’immigration massive qui, enplus d’être un lourd fardeau financier, constitue une source inquiétante deterrorisme.

D’oùces appels incessants à la solution politique et les initiatives deconciliation des parties en conflit, notamment entre le général Haftar,sponsorisé par l’occident, et le conseil présidentiel reconnu par la communautéinternationale. Le président français à même réuni les deux hommes à Paris enjuillet dernier en leur faisant accepter une déclaration appelant aucessez-le-feu.

Accordmanqué à Paris 

Maisce fameux accord de Paris  n’est plus qu’unbon souvenir pour le président Macron qui voulait se donner une statureinternationale. L’Italie, partenairetraditionnel de la Libye, a rejeté globalement et dans le détail cet accord.Serradj avait même autorisé la marine italienne de patrouiller sur les côteslibyennes. C’est dire que la situation reste confuse et le général Khalifa Haftar fait les yeux doux auxgrandes puissances pour l’adouber. Il y a quelques jours, le chef de l’arméenationale libyenne (ANL) est reçu en grande pompe à Moscou où il a demandé auxrusses une aide militaire pour lutter contre le terrorisme.

Avrai dire, le général souhaite imposer le fait accompli pour se faire accepter  commefutur patron de la Libye. Ce sont toutes ces considérations qui semblent avoirpoussé l’ONU à tenter une nouvelle fois la solution politique dans larésolution de la crise libyenne. C’est dire que la mission de Ghassan Salamé nesera pas de tout repos. A Alger, il aura sans doute une oreille attentive, tantl’Algérie milite en faveur de la préservation de la souveraineté, de l’intégritéterritoriale et l’unité du peuple libyen.

Durantsa visite de deux jours, il s’entretiendra avec le ministre des Affairesétrangères, Abdelkader Messahel, et de «hautes personnalités algériennes»,précise un communiqué du MAE.

GhassanSalamé évoquera principalement avec ses interlocuteurs Algériens, «lanécessité de la réappropriation par l’ONU de son rôle-clef dans la conduite desdiscussions entre les parties libyennes».



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