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Ghardaïa : environ 2.000 jeunes répondent à l’appel de la Coordination de chômeurs

13-04-2013 12:55  Abbès Zineb

Les jeunes chômeurs du sud continuent d’entretenir la flamme de leur mouvement de revendications en organisant des manifestations tournantes dans les grandes villes de la région. Ce samedi, c’est autour de Ghardaïa d’offrir ses murs à la manifestation pacifique à laquelle a appelé la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs.

Rendez-vous place du 1er Mai pour un rassemblement de 1.500 à 2.000 jeunes sous l’œil vigilant d’un service d’ordre discret. « Notre manifestation est pacifique, nous sommes contre toute forme de violence ! » ne cesse de répéter Tahar Belabbès, le leader de la Coordination.

Une insistance qui se veut une démarcation par rapport aux violences d’Ouargla, en cours de week-end. Tahar Belabbès met sur le compte « de ceux qui veulent dénaturer le mouvement des chômeurs des jeunes du sud, les actes de vandalisme perpétrés contre les édifices publics ».

Vendredi, veille de la manifestation, les responsables de la Coordination se sont regroupés à El Atteuf pour peaufiner les détails de la manifestation, de façon à empêcher le scénario d’Ouargla. « Il est vrai que la distribution des logements est à l’origine de la colère, mais l’administration à joué aussi sa carte » soupçonne de son côté Abdelhamid, un jeune universitaire chômeur de Metlélli.

Pendant toute la matinée, les manifestants qui convergeaient par petits groupes à la place du 1er mai ont scandé leur slogans désormais habituels : « Nous voulons notre part de la rente pétrolière », « pas de discussions avec les autorités locales »,  « nous voulons discuter avec le chef du Gouvernement ».

Louisa Hanoune en a pris pour son grade. Elle a droit à toute sorte de noms d’oiseaux, de la part des manifestants qui ne lui pardonnent pas de se voir traiter par elle de « manipulés » à la solde du Qatar.

« jugez Chakib Khélil », clamaient encore les manifestants qui ironisaient sur la justice algérienne, « qui répond aux injonctions téléphoniques ». Tahar Belabbès, tout en ne cessant de dire que la Coordination est un mouvement pacifique et apolitique explique que « tout les soutiens sont les bienvenus si c’est pour appuyer nos revendications qui sont strictement sociales ».

Le leader de la protesta dans le sud a eu déjà à faire une mise au point à AQMI qui a cherché à surfer sur la colère des jeunes. La manifestation s’est achevée comme elle a commencé : dans le calme et rendez-vous pris la semaine prochaine pour une action similaire à Djelfa.



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