On se souvient de Laurent Fabius, qui est ressorti décomposé après son entrevue avec le criminel de guerre Netanyahu, qui l'a envoyé paître ailleurs avec sa proposition de cessez-le feu. Aujourd'hui, c'est le tour de John Kerry de se faire jeter comme un malpropre. En effet, Israël, voulant montrer qu'il est le maitre du monde, a rejeté vendredi soir de façon cinglante, la proposition de Kerry, ce pauvre Kerry qui n'est d'ailleurs pas en odeur de sainteté dans l'entité sioniste.
"Le cabinet de sécurité a rejeté à l'unanimité la proposition de cessez-le-feu, en l'état, du secrétaire d'Etat américain John Kerry", a précisé la chaîne de télévision publique israélienne.
Toute la journée, les tractations diplomatiques se sont enchaînées pour arracher une "trêve humanitaire" dans la guerre entre Israël et le mouvement palestinien de résistance Hamas à Gaza.
Selon la télévision publique, le gouvernement de Benjamin Netanyahu exige que l'armée israélienne puisse rester dans la bande de Gaza pour poursuivre sa destruction des "tunnels d'attaque" creusés par le Hamas "même pendant la trêve". Cette condition semble peu susceptible de recueillir l'agrément de la résistance qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007.
Pas encore d'accord de cessez-le-feu, affirme Kerry
Le secrétaire d'Etat américain a déclaré, pour sa part, ce vendredi qu'aucun accord sur un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël n'avait été obtenu, appelant avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à une trêve de sept jours. S'exprimant devant la presse au Caire aux côtés de Ban Ki-moon, il a expliqué que des divergences persistaient entre les deux parties sur la "terminologie" concernant un cessez-le-feu, ajoutant cependant qu'ils avaient "un cadre fondamental" pour une trêve.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukri a de son côté affirmé qu'"aucune des deux parties n'avait fait preuve d'une volonté suffisante pour négocier". Il a en outre appelé à une trêve humanitaire de sept jours dans le conflit. John Kerry a d'autre part dit ne pas avoir soumis de proposition formelle de trêve, faisant en outre état de désaccords sur "certains termes" dans le cadre de l'accord de trêve.
850 morts
Pendant ce temps, les bombardements israéliens continuent à un rythme infernal. 850 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués, ce qui suscite les critiques croissantes de la communauté internationale mais des critiques timides, inaudibles et qui en l'absence de sanctions contre l'entité sioniste ne seront d'aucun effet. Des quartiers entiers ont été dévastés comme celui de Chajia où un massacre à grande échelle a eu lieu à l'instar de ceux de Deir Yacine, Sabra et Chatila, Djenine ...
Les bombardements sur la ville martyre de Gaza ont visé des immeubles, des écoles, des mosquées, l’électricité a été coupée, l'eau potable perturbée, plus de 100.000 personnes ont quitté leurs domiciles, une véritable catastrophe humanitaire dans l'indifférence des grandes puissances qui ne sont pas capables, quand elles ne sont pas complices, d'élever la moindre voix.
Le monde entier assiste, les bras croisés, à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Face à cette indifférence, la résistance palestinienne n'a pas d'autre choix que de combattre dans l'honneur, avec bravoure et courage, et elle le montre tous les jours sur le terrain.