Les prix mondiaux des produits alimentaires ont atteint en mars leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés en raison du conflit en Ukraine qui a provoqué des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales, a indiqué vendredi l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture dans un rapport publié sur son site web.
Blé, mais, tournesol, viande, volaille: les prix des denrées alimentaires poursuivent leur hausse impactés par le conflit dans la région de la mer noire. Durant le mois considéré, l’indice FAO des prix des céréales s'est accru de 17,1 % par rapport à février, sous l’effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues au conflit en Ukraine.
La Fédération de Russie et l’Ukraine, à elles seules, représentaient environ 30 % des exportations mondiales de blé et 20 % des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années.
Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 % pendant le mois considéré, des craintes concernant les conditions de culture aux Etats-Unis d’Amérique ayant accentué la hausse.
Par ailleurs, les prix du maïs ont enregistré une progression mensuelle de 19,1 %, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l’orge et du sorgho, a indiqué la FAO. En mars, les tendances contrastées en ce qui concerne le riz de différentes origines et qualités n’ont fait que peu évoluer l'indice FAO des prix du riz depuis février, lequel reste donc à un niveau inférieur de 10 % à celui enregistré un an auparavant.
L'indice FAO des prix des huiles végétales a connu la même tendance haussière à 23,2 %, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. "Les prix des huiles de palme, de soja et de colza ont eux aussi enregistré une hausse marquée en raison de l’augmentation des prix de l’huile de tournesol et du pétrole brut", précise le rapport, estimant que les craintes quant à une baisse des exportations en Amérique du Sud ont également contribué à la hausse des prix de l’huile de soja.
Quant à l'indice FAO des prix du sucre, il a progressé de 6,7 % depuis février, ce qui a compensé les baisses récentes et l’a porté à un niveau supérieur de 20 % à celui de mars 2021, précise le rapport.
L'indice FAO des prix de la viande a gagné 4,8 % en mars et a atteint son plus haut niveau jamais enregistré. Les prix internationaux de la volaille se sont également affermis, car les disponibilités ont diminué dans les principaux pays exportateurs à la suite d’épidémies de grippe aviaire.
Quant à l'indice FAO des prix des produits laitiers, il a progressé de 2,6 % et a atteint un niveau supérieur de 23,6 % à celui de mars 2021, car les cours du beurre et du lait en poudre ont nettement augmenté dans un contexte de forte hausse de la demande à l’importation en vue de livraisons à court et long termes, en particulier sur les marchés asiatiques.
L'indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. (Avec agences)