Le président Abdelmadjid Tebboune entame aujourd'hui le cycle des consultations politiques, en prévision de la formation du prochain Gouvernement, après la démission, jeudi, de Abdelaziz Djerad et son équipe, conformément à l'article 113 de la constituion.
Les consutlations se feront avec les partis et groupe vainqueurs des législatives, selon un communiqué de la présidence de la République, qui ne précise pas néanmoins si l'ordre des passage des hôtes du président Tebboune se fera en fonction du nombre de sièges de députés gagnés.
Pour rappel, à l'issue du verdict du Conseil constitutionnel, les chiffres ont connu un léger réajustement en faveur des indépendants (+6 sièges), (MSP,+ 1siège), (RND+1 siège), alors que le FLN a perdu 02 sièges en passant de 100 à 98.
Le taux de participation en renvanche, qui était de 30,23%, selon la première évaluation du président de l'ANIE, à la fermeture des bureaux de vote, est tombé à 23%, soit plus de 07 points de recul.
Le bloc des partis nationalistes, qui ont déja fait allégeance au président de la République, en se proposant de constituer la future majorité présidentielle à l'APN totalise 282 sièges, soit largment plus que la majorité absolue qui est de 204 députés.
Avec une majorité basée sur le bloc nationaliste, le président Tebboune peut, arithmétiquement, se passer des islamistes du MSP et de El Bina qui totalisent 104 sièges, mais politiquement il ne saurait le faire, ayant une dette à l'égard de ces deux partis qui ont souscrit sans réserve au processus électoral, qui est boycotté par les démocrates.
D'ailleurs le MSP, dans un communiqué signé jeudi par son président Abderazak Makri et comme pour rappeler indirectement au président son engagement, a plaidé pour "un gouvernement d'unité nationale", adossé à un "dialogue stratégique" en vue de la définition d'une approche globale de la crise du pays et les voies et les moyens d'en sortir.