Le Premier ministre Ahmed Ouyahiaestime que l’Algérie n’est pas vraiment tirée d’affaire, s’agissant du recoursforcé à l’endettement extérieur. Interrogé sur sa décision de suspendrel’importation des biens et des services à partir du 1er janvier 2018,il n’a pas hésité à évoquer le risque. «Nous devons en tant que peuple vivreselon nos moyens(…), «le rythme de consommation des réserves de change conduiraà l'endettement extérieur et au défaut de paiement», a asséné le Premierministre, en marge de la réunion avec les partenaires économiques et sociaux.
Et d’ajouter : «L'importationd'autres produits sera suspendue dès que les entreprises nationales seront en mesurede les mettre sur le marché local». Ahmed Ouyahia pense que cette mesure neva pas à l'encontre des conventions internationales en la matière.
Le Premier ministre en a profitépour critiquer ses prédécesseurs estimant que certains chiffres contenus dans ledocument portant «nouveau modèle économique de croissance», étaient «fauxdès le départ». Pour lui, ces chiffres ne reflétaient pas le déficit financierenregistré ni les 1.000 milliards de dinars de transactions qui n'ont pas étéréglées.
C’est pourquoi, il a été procédéà la «correction» de cette orientationfinancière, via le financement non conventionnel qui permettra de revenir àl'équilibre financier en 2022. Du moins escompte t-il.