Amar Saâdani a claqué la porte, hier au coursde la réunion de la commission nationale des candidatures du FLN, à laquelleil avait été intégré à sa demande, par Djamel Ould Abbès, a appris Algérie1 de bonnes sources.

La raison de cette rupture,surprenante au demeurant, relève plus de la psychologie, plus précisément de l’égo,car explique notre source « Saâdani se comportait dans la commission commes’il était encore le secrétaire général cherchant à imposer son point de vue, àavoir le dernier mot, ce que ne pouvait supporter à juste titre OuldAbbès qui, en sa qualité de secrétaire général, intervenait toujours en dernierpour prononcer sa sentence et clore le débat. »

« Je vous laisse votre FLN, jem’en vais » a lancé Saâdani qui a pris la mouche pour ne pas avoir été traité avec les égards dus à son rang d’ex numéro un du parti.  

Reste qu'aujourd'hui, ceux qui ont pris la décision de repêcher Saâdani se trouvent devant un vrai dilemme. Faudra t-il le faire revenir à la raison ? ce n'est pas du tout gagné, puisque l'intéressé est connu pour être une vraie tête de mule, têtu et obstiné. Faudra t-il lui laisser place nette en dégommant Ould Abbès ? c'est courir le risque de déstabiliser le parti alors que les raisons qui ont concouru au départ de Saâdani seront de nouveau posées sur la table.

Finalement, le comeback de Saâdani,dans les structures organiques du FLN, aura été de courte durée, au grand dam deses deux affidés de toujours, Mohamed Djamai et Bahaeddine Tliba, qui croyaientpouvoir reprendre du poil de la bête, après avoir été marginalisés par OuldAbbès.

En revanche, ceux qui ont grincéleurs dents, après le retour de Saaâdani, retrouveront le sourire, surtout qu’ils ont reprochéà Ould Abbès d’avoir « ramené un loup dans la bergerie. »

Au sein du FLN, on relève aussi,non sans malice, les propos dithyrambiques de Bahaeddine Tliba à l’égard d’AhmedOuyahia, lors de son intervention pendant le débat parlementaire et plus surprenant encore d'accuser celui qu'il encensait hier, Abdelmadjid Tebboune, d'avoir "outrepassé ses prérogatives". Pourtant, et c’est de notoriétépublique, tout le monde sait que le député d’Annaba, n’a pas du tout à la bonnele Premier ministre actuel qu’il a souvent couvert de quolibets et autres noms d’oiseauxen privé.