Le sénateur de Relizane, Abdelwahab Benzaim, ne donne pas l’impressiond’être intimidé par la décision du secrétaire général du FLN de le traduire devantla commission de discipline le 13 mars à 10 heures au siège du parti, à Hydra.

C’est un sénateur très offensifet très remonté qui s’est exprimé, à nouveau sur sa page Facebook jeudi, dansune longue lettre dans laquelle il lance un « appel aux enfants du FLN,aux enfants de Novembre ».

Benzaim commence sa lettre par rappelerce qui lui vaut aujourd’hui d’être dans le collimateur du SG, à savoirréclamer la démission de Benghabrit, à cause de son « échec » dans lagestion de la grève du CNAPESTE, à travers notamment le licenciement de 19.000 enseignants.

Et comme pour défendre la justessede sa critique contre la ministre de l’éducation, le sénateur souligne que ces enseignantsinjustement licenciés, viennent d’être réhabilités par le président de laRépublique et président du FLN.

S’agissant de sa convocation, le13 mars au siège du parti des « Libres », à Hydra, « pour avoirexprimé mon avis en tant que membre du Conseil de la nation et en vertu demes prérogatives (…), il a décidé de m’exclure du parti et ma présence devant lacommission de discipline sera purement formelle, avec tout le respect que jedois à ses membres qui sont mes collègues ».

Poursuivant ses griefs, contreOuld Abbès et un brin ironique, le sénateur croit savoir que le SG « apréparé l’accusation et arrêté aussi le verdict : mon exclusion du parti,une décision en violation des statuts du parti ».

Au-delà de son cas personnel, lesénateur parle d’une autre violation des statuts : le renvoi sine die de lasession ordinaire du CC du parti. « S’il est vraiement certain que lesmembres du CC adhèrent pleinement à sa démarche, de quoi a-t-il peur ? Iln’a qu’à tenir cette session, elle est souveraine dans sa décision de le plébisciter ou de lui retirer sa confiance ; c’est cela la démocratie que nousrevendiquons et que nous défendons ».