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Fin de la première semaine de campagne électorale : la mayonnaise n’a pas encore pris

04-11-2017 10:56  N. S

La campagne électorale, enprévision des élections locales du 23 novembre boucle aujourd’hui se premièresemaine, mais force est de constater que la mayonnaise n’a pas vraiment pris,côté citoyens, malgré le battage des leaders politiques et un ‘’engagement’’ desmédias publics  pour créer l’illusionde l’événement.

Signe patent de cette campagne enrase-motte : les panneaux d’affichage qui restent affreusement nus, ycompris même pour les listes des partis considérées comme de grosses écuries,tels le FLN, le RND, le MSP.

 Est-ce une question de moyens financiers,sachant que la conception artistique des affiches puis leur tirage au niveaudes imprimeries a besoin du nerf de la guerre.

Ce défaut d’affichage est quelquepeu compensé par une sorte de basculement de la campagne électorale sur lesréseaux sociaux et les sites officiels des partis avec des informations et desimages de meetings en temps réel.

Les cortèges électoraux, à grandsrenforts de portraits des candidats sur les toits, les capots de voitures, àcoup de klaxons ont été observé ce week-end dans les quartiers populaires, dansles villes.

S’agissant du discours decampagne, c’est à croire que les candidats, puisent tous à la même source avecdes thématiques redondantes, qui offre cette curiosité des voir des partis, descandidats diamétralement opposés idéologiquement faire la même proposition.

Partis du gouvernement et de l’oppositionsont en parfaite accord pour plaider pour un élargissement des compétences desélus locaux et une meilleure articulation des responsabilités avec les représentatsde l’Etat, le wali et le chef de Daira.

C’est la même rengaine dans la bouchedes candidats qui ne vont pas malheureusement pas au-delà du générique, c’est-à-diresans donner plus de précision sur la nature des ces nouvelles prérogatives pourles élus locaux.

L’indigence du discours sur cettequestion des compétences, qui est pourtant un enjeu majeur, montrent que lagrande majorité des candidats qui postulent à la gestion des collectivitéslocales n’ont pas la moindre connaissance des mécanismes de gouvernance.

Autre terrain de convergenceentre l’opposition et les partis du gouvernement, les appels à un vote massif,sous l’argument que des candidats bien élus seront plus crédibles et plus aptesà agir, à mettre en place des politiques alternatives.

La surveillance du scrutin estune autre question, très présente dans le discours politique, notamment despartis de l’opposition. Ces derniers, malgré les assurances naïves d’AbdelwahabDerbal, redoutent les coups tordus de l’administration, singulièrement dans lesbureaux de vote, où seuls le FLN et le RND ont leurs « Œil de Moscou » 

Il reste encore deux semaines decampagne, un temps suffisant aux candidats, aux leaders politiques, pourajuster le discours, trouver des accents, des mots qui font échos aux attentesdes citoyens qui, pour le moment, affichent une belle indifférence. 



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