Après plusieurs semaines d’affrontements fratricides entre différentestendances, ailes et générations de militants , notamment via les réseaux sociaux, le FFS a pufinalement tenir son congrès extraordinaire et dont le moins qu’on puisse en direest qu’il est loin d’être rassembleur.
Mais toujours est-il que les 325 congressistes qui ont faitvendredi le déplacement à Zeralda ont pu faire l’essentiel, à savoir l’électiond’une nouvelle instance présidentielle quiaura pour mission de diriger le parti jusqu’au prochain congrès ordinaire.
La liste pilotée par le premier secrétaire Hakim Belassel,composée de Brahim Méziani de la fédération de Béjaïa, de Soufiane Chioukh dela fédération de Constantine, de Hadji M’hammed de la fédération de Chlef, etde Noura Touahri de la fédération d’Alger a été élue par 182 voix sur 325exprimées d’Alger.
L’autreliste conduite par Ahmed Djedai, militant de la fédération d’Alger et ancienpremier secrétaire n’a pu obtenir que 143 voix, envers et contre le pronostics qui la donnait pourtant gagnante.
Avec l’élection d’une nouvelle instance présidentielle, le FFS se donne théoriquement, ainsi les moyens desortir d’une crise organique paralysante qui a empêché le parti d’êtrepleinement présent sur le front politique , au moment où pays est en proie à une crise politique, économiqueset sanitaire.
S’agissantde la nouvelle Instance présidentielle et en dehors de Hakim Belassel, qui estplus ou moins connu des média, les autres membres sont des illustres inconnus et auront du temps à investir pour se faire un nom par rapport aux figures historiques du plus vieux parti de l’opposition.
Si lacrise organique, à la faveur de ce congrès extraordinaire est théoriquementréglée, c’est loin d’être le cas de la crise politique qui reste plus que jamais posée danstoute la splendeur de sa complexité.
Déjà auplan de sa composante humaine, la nouvelle IP traduit plus un équilibrerégional , au demeurant factice, qui ne correspond pas à l’encrage sociétal duFFS dont l’essentiel de la base se trouve au centre du pays.
C’est la ligne politiquedu parti qu’il ne sera pas aisé pour Haim Belassel de conduire , tant le parti est traversé parplusieurs courants, résultats de salongue, expérience du FFS en tant qu’acteur majeur au sein de l’opposition politique.
A la veilled’entamer sa nouvelle mission, la question que se posent les observateurs est desavoir si la nouvelle IP sera en mesure de mettre en place les conditions d’unetrêve politique entre différentes chapelles , en attendant le prochain congrèsordinaire qui aura à trancher , pour de vrai, les question de la lignepolitique et celle du leadership, sachant que l’instance présidentielle,adoptée, au pied levé au lendemain de la mort de Hocine Ait Ahmed , est était une sorte de pis aller, un mode de fonctionnementrévolu, hérité des traditions staliniennes.
Lanouvelle tendance dans les grands partis démocratiques est : « un homme, uneligne, une équipe »