Le Front des Forces Socialistes (FFS) a tiré à boulets rouges sur le gouvernement pour avoir "choisi ouvertement la voie libérale avec le secteur privé national et étranger comme vecteurs principaux du développement national".
Dans un communiqué rendu public à l'issue des travaux de son conseil national tenu vendredi à Alger, le FFS relève que "les facilitations accordées aux secteurs privé national et étranger" seraient "motivées sur le plan financier mais surtout pour des considérations politiques de soutien du régime".
Au plan social, le plus vieux parti de l'opposition considère que "la loi de finances a consacré la fin de l’Etat social avec la réduction des soutiens aux produits de première nécessité et l’augmentation des taxes de biens et services de large consommation qui réduiront notablement le pouvoir d’achat des citoyens avec une inflation aggravante générée par la planche à billets".
Faisant le constat politique dans le même document, le FFS écrit que celui-ci "fait ressortir une dégradation accélérée de l’état du pays à cause de l’immobilisme du régime paralysé au plus haut niveau, de la libéralisation économique engagée au profit d’une minorité et de l’abandon de l’Etat Social dont bénéficiait la majorité de nos concitoyens".
Pour le FFS, "le système persiste dans sa position de statu quo se refusant à tout changement de régime pour l’instauration d’un état de droit démocratique". Et que "cet immobilisme est appelé à durer jusqu’aux prochaines élections présidentielles d’avril 2019".
Le FFS avertit que "pour toutes ces raisons l’Année 2018 sera douloureuse pour les citoyens dont la colère prévisible s’exprimera dans la rue" avant d'appeler "les structures du parti et nos élus au niveau national et local à soutenir leurs revendications en leur assurant un prolongement politique".