Lapolémique politique qui a défrayé la chronique estivale ponctuée par lelimogeage de l’ex Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, a cédé progressivementla place au branle bas de combat en prévision des élections locales. Après laconvocation du corps électoral par le président de la république,l’administration vient de donner le coup d’envoi de l’opération de retrait desdocuments nécessaires à la constitution des dossiers de candidature ainsi queleurs dépôts.
«Leministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'aménagement duterritoire porte à la connaissance des postulants à la candidature à cesélections, que le retrait des documents nécessaires à la constitution desdossiers de candidature ainsi que le dépôt s`effectuent à partir du samedi 26aout 2017, auprès des services compétents de la wilaya», précise un communiqué.
Lecommuniqué de l’intérieur précise tous les détails inhérents à la déclarationde candidature et les pièces administratives nécessaires. Auparavant, l’autreopération de révision exceptionnelle des listes électorales sera lancée àpartir du 30 de ce mois jusqu’au 13 septembre prochain.
De soncôté, le président de la commission indépendante de surveillances des élections,Abdelouahab Derbal a pris aujourd’hui la parole pour rassurer les partis quetout sera mis en œuvre pour garantir un scrutin libre et transparent. Pour cefaire, il promet de prendre en considération les remarques faites par lespartis et les missions d’observateurs internationaux.
Tout ensoulignant que le processus des élections présentera encore des failles qu’ilva falloir corriger par des textes de lois, Derbal, promet de s’appuyer surl’expérience des législatives pour apporter des correctifs et rassurer les partis quant à larégularité des opérations. C’est dire que la machine électorale commence às’emballer en cette rentrée sociale qui a toutes les allures d’une rentréepolitique.
Les partisne vont pas chômer tant ils devront finaliser la délicate opération deconfection des listes qui donne souvent lieu à des contestations qui seprojettent sur la place publique. Au FLNqui domine la scène politique et les assemblées locales, le ton est déjà montédepuis quelques jours. La pratique de la«chkara» que son S.G Ould Abbès promet d’éradiquer a semble-t-il de beaux joursdevant elle. Il a été obligé de présider lui-même les commissions decandidatures dans plusieurs wilayas où de chaudes empoignades sont bruyammentsignalées.
Même Benflis est partant…
Lamayonnaise va sans doute monter au furet à mesure que l’échéance de dépôt des candidatures approche. Ce phénomènetouche particulièrement ce parti tant les candidats potentiels pensent à tortou à raison que figurer en tête de liste signifie forcément un siège dans uneassemblée.
Mais cettefois ci la partie s’annonce rude y compris pour le FLN. En effet la majoritédes partis va participer au double scrutin qui constitue en quelque sorte unerépétition générale avant la présidentielle de 2019. Même le parti d’AliBenflis, Talaei AL Hourriet qui n’a jamais affronté l’épreuve du vote estpartant pour le coup.
Sans douteque l’ex candidat malheureux à la présidentielle de 2014 voudrait s’appuyer sur le maximumd’élus pour soutenir et porter sa virtuelle candidature en 2019. Il sait qu’unetelle épreuve suppose un maillage national capable de mobiliser les électeurset porter son discours.
Il estd’ailleurs significatif de noter qu’Ali Benflis a quelque peu lénifié sondiscours ces derniers temps. Lui qui n’accordait aucun crédit aux processusélectoraux, revient plus au moins au principe de réalité, histoire de seremettre dans l’équation. Il sait qu’un bon score aux municipales pourraitpeser lourd dans la balance en 2019.