Le nouveaucoach de l’EN, l’espagnol Lucas Alcaraz sera à Alger en début de soirée, cemardi.
Après avoirsigné son contrat, la semaine écoulée, il revient donc pour entamer officiellementsa mission en Algérie dont il dévoilera les grandes lignes, mercredi à l’occasionde sa première conférence de presse à Sidi Moussa.
D’ores etdéjà les contours ayant dessiné sa désignation se précisent.
Ainsi etselon certaines indiscrétions émanant de la FAF, Alcaraz officiera, sur deuxans, jusqu’à la CAN 2017, avec une option de reconduction au-delà de cetteéchéance et en fonction des résultats.
Il percevraun salaire plutôt modeste, équivalent à celui d’un entraineur du championnatnational. Ce point précis dénote de la volonté du technicien ibérique delorgner plus vers un CV à remplir en tant que sélectionneur national que vers l’opulence.
Tout cela aconstitué des points de convergence entre lui et le président de la FAF qui ontabouti à l’accord final.
Mais unaccord qui a eu dans un premier temps un effet d’assommoir sur une opinionpublique s’étant auto conditionnée par la perspective d’un entraineur de renomou grosse pointure, pour reprendre le jargon en vogue.
Dans l’effervescenceet l’impatience de voir ce vœu exaucé, à la lumière de l’avènement du nouvelhomme fort de la FAF, Kheirdine Zetchi, on aura oublié de poser une justequestion : un ‘’grand nom’’, pourquoi ?
Connu pourêtre un grand pragmatique, Zetchi, qui a pris sur lui seul la responsabilité dedésigner un nouveau sélectionneur pour l’EN, a dû se poser la même question,pour ensuite trouver la réponse appropriée eu égard à des paramètresincontournables et évidents. Dont lepremier, a trait à la situation très inconfortable des verts dans la course à laqualification au Mondial 2018. Une échéance capitale et dont l’opinion se faitun quasi sacerdoce.
Or, à ce plan,force est de reconnaitre, en tout objectivité, que l’Algérie a quasiment brûlétoutes ses cartes, en ne totalisant qu’un point en 3 matches joués, contre 6 auNigéria, leader du groupe.
Si l’onexcluait l’idée d’un miracle, rarissime dans le jeu à onze à ce niveau, l’onpourrait aisément comprendre les appréhensions d’un Zetchi qui aurait à sontour vendu du vent en se payant un grand nom avec une élimination amère à l’arrivée !
A cela s’ajoute,la volonté du boss de la FAF de moduler l’ossature de l’EN vers une plus grandeprésence des joueurs locaux. Une option qu’Alcaraz a dû entériner et le fait n’auraitsûrement pas été évident avec ‘’un grand nom’’.
Dans cette mêmeoptique, l’on pourrait comprendre davantage que le fait que le néo coach desverts soit, comme l’indique son CV, professeur de tactique et stratégie àl'École nationale espagnole d'entraîneurs participe du vœu de Zetchi à fairecorriger les lacunes en la matière, flagrantes dans le football national.
En tout étatde cause, le choix final du patron de la FAF sur cet entraineur précisément,semble avoir été mûrement réfléchi car démarrant d’une logique difficilementcontestable.
Qu’Alcarazréussisse quelques prouesses retentissantes avec l’EN, constituerait le Nec+ultra.Dans le cas, contraire, il aura mené cette expérimentation de faire rendre savarie tête au football national. Pas celle d’un ballon de baudruche !