Talaie El Houriat, le parti d’Ali Benflis, semble avoir rompu avec sa traditionnelle ligne « boycottiste «  et annonce sa participation aux élections des assemblées locales, le 23 novembre prochain. 

La décision a été prise lors de la 4ème session du comité central du parti, selon le responsable de l'information et de la communication au niveau du parti, Fayçal Hired, qui a expliqué que 134 membres ont voté pour la participation au scrutin et 109 ont voté contre, tandis que deux membres se sont abstenus.

A l’ouverture de la réunion, au terme de laquelle le choix de la participation est acté, Ali Benflis a prononcé un discours pour évoquer les soubresauts qui secouent actuellement  la scène politique, particulièrement le serail dont il connait bien les alcôves. 

A propos du limogeage de Tebboune, l’ex chef du gouvernement fait dans le polar en qualifiant ce qui s’est passé de « scénario des séries B » et de « mises en scène dérisoires. »   

Mises en scéne certes, mais le fait est que, selon Benflis, le  changement intervenu a entrainé un déplacement du centre du pouvoir.  Soulignant à nouveau « la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat », un constat récurrent dans ses  éléments de langage,  Benflis prône le voie du dialogue pour sortir de l’impasse politique.

 «Oui, nous appelons au dialogue et nous ne cesserons jamais d’appeler au dialogue. Un dialogue pour une véritable sortie de crise et pour régler les problèmes réels des Algériennes et des Algériens», a-t-il insisté.

Néanmoins  le président de Tlai Houriat Al Djoumhouria  prévient contre un dialogue alibi qui servirait juste à reproduire le statut politique actuel.  «Nous ne sommes pas dans l’apparat, nous sommes dans le réel», a-t-il fait valoir  en récusant toutes « les pratiques arbitraires visant soit-disant, à préserver la stabilité du pays. "

«La vacance du pouvoir, le délitement de l’Etat, la déligitimation des institutions sont les ennemis de la stabilité nationale.», conclut  dans son intervention Ali Benflis  dont il convient de relever une inflêxion, tout au moins au niveau du discours.