Après avoir annoncé vendredi sa décision de boycotter les élections locales du 27 novembre prochain, le RCD a rendu public samedi sur son site officiel la résolution politique de son Conseil national dans laquelle il évoque les ressort de son choix de faire l’impasse sur le RDV électoral du 12 novembre.
Cette résolution fait d’abord référence à l’allocution d’ouverture du président du parti dans laquelle il a dressé un tableau de la situation politique du pays marquée , selon le texte par « les risques encourus par le pays avec la poursuite de cette politique répressive envers les algériens doublée d’une situation de non-droit érigée en mode de gouvernance par le biais d’ordonnances liberticides, établies le plus souvent en violation de la constitution en vigueur et des engagements internationaux de l’Etat. »
S’agissant de l’élection, principal point à l’ordre du jour de la réunion ont pointé le « caractère illégal de cette convocation qui s'appuie sur une ordonnance rendue caduque du fait de sa non présentation, pour adoption, par les deux chambres du Parlement, rien ne justifie d’écourter le mandat de ces assemblées qui arrive à terme en octobre 2022. »
On apprendra aussi que des membres du CN ont défendu la participation à ces élections en mettant en avant dans leur argumentaire « leurs craintes de laisser la voie libre aux clientèles du régime par une attitude de boycott ».
Mais au final la majorité l’a emporté lors du vote, explique la résolution dans laquelle la préemption de fraude est soulignée, expliquant « que l’administration incarnée désormais par l’instance présidée par Charfi ne recourt plus (ou peu) à la fraude électorale en aval du scrutin mais en amont par le rejet de dossiers de candidats ou de listes sur de simples supposées présomptions dans une situation où la tutelle sur la justice est aggravée par la promulgation de lois qui restreignent encore plus les droits fondamentaux. »
Tout en rejetant donc les locales, comme la présidentielle et les législatives précédentes, le RCD, réitère son attachement au « processus révolutionnaire enclenché en février 2019 et (…), ancré dans la conscience des populations et dénonce « le recours au tout répressif ne pourrait être une solution durable et viable »
Le parti de Mohcine Belabbas, qui rejette implicitement l’agenda politique du pouvoir, persiste et signe en faveur de la «transition qui restitue la parole au peuple algérien» exprime enfin son soutien aux centaines de prisonniers d’opinion et des victimes de l’arbitraire dont le dernier en date n’est autre que Yacine Merchiche, président du bureau régional de Batna et membre du Conseil national, interpellé à la veille d'une rencontre nationale importante du parti. »