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Des embouteillages monstres depuis hier soir sur les axes routiers vers Alger

20-02-2020 08:49  Abbès Zineb

Alger estquasiment inaccessible ce jeudi matin."Encore une journée pourrie!", pour reprendre la rage d'un internaute, coincé entre Reghaia et Dar El Beida.  En cause des barrages degendarmerie et de police dressés  mercredi soir sur l’autoroute Est/Ouest dans les deux  sens, en prévision de la manifestation de vendredi, premier anniversaire du Hirak .

Un  embouteillage monstre qui s'étire sur  plusieurs kilomètres sur le côté Est de l’autoroute, à cause du barrage degendarmerie dressé  depuis hier  en finde journée à proximité de l’aéroport .

Des herses sont déployées sur la chaussée réduite à une seule voie  sur laquelle les voitures passent au compte-goutte, sous les regards inquisiteurs des gendarmes qui contrôlent  les occupants en espérant reconnaître de possibles candidats à la manifestation de demain.. 

Conséquence inévitable de cet état de fait :  des retards à la pelle.  La plupart des travailleurs n’ont  pu arriver à leurs  bureaux. Pareil pourles étudiants  qui rongeaient ce matinleur frein dans les bus universitaires coincés dans lesembouteillages.

Heureusement qu'Air Algérie est toujours en grève! Sinon, à coup sûr, beaucoup auraient raté leur embarquement. A quelque chose malheur est bon!

« je travaille dans une banque à Bab Ezouar, j’aidémarré de chez moi, d’Alger plage à sept  heures, j’ai fait mon intelligente en passantpar Bordj El Kiffan, je suis bloquée au niveau du barrage fixe despoliciers  à la sortie de Beni Mered »,raconte  Yasmine sur sa page facebook, au bord de la crise de nerfs..

Le site info-trafic est très sollicité en ce jeudi matin  par lesroutiers en quête d’informations et de suggestions de route dérobées pour échapperau calvaire qui se poursuit à l’heure où nous mettons en ligne.

« Ceux qui ne sont pas sortis  feraientmieux de rester chez eux ou d’attendre l’après-midi, ceux qui ont une possibilitéde faire demi tour aussi, car c’est juste impossible d’aller sur Alger, ni parl’ancienne route, ni par la rocade sud », recommande Lamine qu’on voit dans une vidéo écouter la musiquepour adoucir son calvaire.  

Le  déploiement prématuréde barrages  aux accès d’Alger,  qui a commencé depuis mercredi soir, répond àl’évidence, au souci d’empêcher les citoyens de rentrer sur Alger pour lacélébration du 1er anniversaire du Hirak vendredi.

Des appels sont en effet lancés  depuis quelques jours déjà  sur les réseaux sociaux pour une manifestation« melyouniya » », pour la célébration du premier anniversaire de « Larévolution du sourire ».

Mais force est de dire que ces barrages ostensiblementdéployés, la veille de la manifestation, ne sont pas fait pour arranger leschoses.  

Il y a comme un paradoxe dans ladémarche des autorités qui, d’un côté font l’éloge du Hirak, à l'image du président Tebboune, qui a décrété le 22 février "Journée nationale du Hirak et de la cohésion entre le peuple et l’Armée; mais d’un autre côté, les routes sont jalonnées de barrages pour empêcher lescitoyens  de participer à la manifestationde vendredi.



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