Question de l’heure, le déconfinementaccapare toutes les discussions sur la place publique, après quelques signauxpositifs observés dans l’évolution de l’épidémie de coronavirus en Algérie.
L’occasion pour les voix autorisés deprévenir d’un relâchement fatal, le virus étant tout autant tenace, de l’aveumême de l’OMS, qu’imprévisible selon un grand nombre de spécialistes.
Ce mercredi et dans une déclaration àl’Aps, le ministre de la Santé, et Porte-parole de la Commission de suivi et de contrôle de coronavirus, AbderrahmaneBenbouzid (Photo), n’ a pas manqué de tempérer les ardeurs.
«La décision de déconfinement enAlgérie évoluera en fonction de la situation», a-t-il affirmé, soulignant qu’il n’était pas questionde déconfiner pour le moment, «d’autant que le Ramadan est un mois de rencontres,de sorties etc. Cela risque d’affecter tout le travail qui a été fait jusqu’àprésent ayant permis de stabiliser la situation», explique-t-il.
Toutefois, le ministre estime que siles indicateurs montraient que la situation était plus ou moins stabilisée et qu’il n’ y a avaitpas de foyers qui réapparaissent, «je pense que nous pourrions amorcer undéconfinement progressif qui puisse permettre à l’économie de reprendre unsouffle, à la population d’être moins peinée, moins gênée», a-t-il soutenu.
Plus que tout, Benbouzid met en gardecontre une reprise normale des habitudes de la population, avertissant que «Ceserait une malheureuse situation de déconfiner et de reprendre la vie commeavant, avec mariage, regroupement familial, ouverture des salles de spectaclesetc.».
Enfin, le premier responsable dusecteur a fait remarquer que si déconfinement il y aura, «ce sera fait de façonprogressive permettant à la population de se déplacer, mais les mesuresannoncées liées au port des masques, à la distanciation sociale demeurerontpeut être des mois ou plus», a-t-il conclu.