Le chanteur kabyle est décédé samedi soir à l’hôpital Bichat-Claude-Bernard à Paris (France) à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie, une fibrose pulmonaire.
"Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa", écrit sa fille Thanina sur la page officielle du chanteur sur Facebook.
Un monument de la chanson algérienne d'expression kabyle, tire ainsi sa révérence après une si longue et riche carrière de chanteur compositeur auteur du célèbre tube "Vava Inouva" interprété dans plusieurs langues.
Né en 1949 à Tizi-Ouzou, Idir, Hamid Cheriet de son vrai nom, s'est produit sur de nombreuses scènes internationales.
Idir s’est associé dans son dernier album "Ici et ailleurs", sorti en 2017, à des chanteurs français de renom comme Charles Aznavour, Francis Cabrel ou encore Bernard Lavilliers.
L'interprète de l’éternelle "Avava inouva", tube planétaire interprété en 20 langues étrangères, a renoué en 2018 avec son public en Algérie lors d’un concert à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à l'occasion de Yennayer, nouvel an amazigh célébré le 12 janvier, après une absence de près de 40 ans.
La rédaction d'Algérie 1 présente ses sincères condoléances à sa fille Tania et à ses proches ainsi qu'à l'ensemble de la famille artistique
Biographie :
Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, né en 1949 à Aït Lahcène dans la commune d'Ath Yenni (35 km au Sud-Est de Tizi Ouzou). Avec le temps vient ce moment important où l’on sent confusément qu’il faut faire le chemin à l’envers pour se sentir totalement rassemblé, unifié, pacifié.
Les chansons populaires sont ainsi toutes les routes qui le ramènent à son berceau de paix et d’identité. Grâce à ce disque, Idir opère donc un pèlerinage musical, il nous donne une leçon et un bel exemple de ce que peut être l’ouverture dans un monde où tout semble être déterminé par le désir du repli. Deux mots qui ne vont pas bien ensemble….
Onze chansons qui œuvrent aussi, pour lui et pour nous-mêmes, comme un remarquable travail de mémoire. Idir, légende de la chanson kabyle, se plie à l’exercice du duo pour nous faire écouter un autre sens qu’il donne à ce partage pourtant si commun dans la musique. Le plus difficile n’est pas d’être invité à chanter avec autrui mais de se sentir admis comme un frère. Et non plus comme un étranger que l’on accueille avec bienveillance. (site officiel du chanteur)