Le monde de la presse esten deuil aujourd’hui. Et pour cause, ilvient de perdre une des ses plus vaillants chevaliers de la plume, qui ont écrit en majuscule sa grandeuret sa gloire.
Mouloud Achour, Dda Mouloud, comme on l’appelle par courtoisie,est mort ce jeudi 24 décembre, succombant à l’hôpital Maillot, à cette funeste Covid-19 qui a déjà fauché tant d’âmes..
En parlant de Mouloud Achour, on pense inévitablement au 21 ruede la liberté, siège du mythique El Moudjahid, dont il aura été un des piliers pendant delongues années, à côté d’autres majestueuse plumes, comme Kamel Belkacem, Mohamed Abderrahmani, Nouredine N’Ait Mazi, Mokhtar Chergui, KheireddineAmeyar, Halim Mokdad, Ferhat Cherkit et bien d’autres qui sont les pionniers dela presse algérienne post indépendance.
Après avoir forgé ses armes dans le journalisme culturel en mettant en lumière les mille et une richesse de l'Algérie, MouloudAchour, comme s’il était à l’étroit dans cet exercice, apoussé sa plume dans l’universfictionnel de la littérature pour emprunter les sentiers escarpés du récit.
« Les Survivants et autres nouvelles », « Héliotropes »,« les dernières vendanges », « Jours de tourments », « A perte de mots », « le Vent du nord », « Retour au silence »sont autant d’œuvres littéraires qui ont jalonné le parcours prolifique de Mouloud qui écrivait comme il respirait.
Journaliste, écrivain, certes, mais Mouloud Achour, pour ceux qui ont l’occasionde le côtoyer, de le croiser, c’est d’abord l’homme, avec un grand « H ». Il est ce qu’on appelle chez nous « unfils de bonne famille ».
Affable, avec son éternel sourire, comme pour narguer la laideur des jours, Mouloud est aussi l’humilité et la bonté : autant de qualités humaines conjuguées à l’espritfin, l’humour raffiné et corrosif.
Depuis l’annonce de sa mort, les hommages n’ont pas cessé de pleuvoir. Avec son humilitélégendaire, Mouloud aurait été étonné qu’onlui tresse autant de couronnes.
C’est qu’il est grosse pointure du journalisme et de lalittérature, un titre que son humilité l'empêche de revendiquer.
Ce qui ne fait que le grandir aux yeux de ses lecteurs qui seront à jamais orphelins de ses muses.. Adieu Mouloud ! Et sincères condoléances à sa famille et à son autre famille la presse algérienne.