Ahmed Ouyahia est revenu ce jeudiau parlement pour répondre aux interrogations et critiques entendues pendantles trois jours de débats en plénière qu’il qualifie de « moment de « démocratie »et de « liberté d’expression »
La première partie de sonintervention est d’une tonalité politique marquée, dans laquelle il a renduhommage aux députés qui ont soutenu le programme du gouvernement tout en réglantson compte à l’opposition « non civilisée »
Ouyahia rend hommage aux députésdu FLN, "un parti qui fait partie de notre patrimoine historique, un parti dontle président est le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika dont le gouvernementapplique le programme »
Hommage également aux députés du RND,« un parti dont tout le monde connait la relation affective qui me lie àlui »
Enfin, hommage aux autres partis,le MPA, Taj, les indépendants, El Karama pour « leur soutien »
Quant à l’opposition, Ouyahia salue,celle qui a « enrichi le débats par ses propositions pertinentes » avantde passer à la moulinette ceux qu’il qualifie de « marchands de lapolitique » pour leur discours qualifié d’ « excessif et extrémiste »
"On a entendu parler d'Etat voyo, d'Etat mafieux, dans le cadre de la démocratie, je réponds moi aussi", prévient Ouyhaia qui fait undétour par l’histoire, précisément les années dite de la « Tragédienationale » pour rappeler que de nombreux partis de cette opposition « ontrefusé de participer aux round du dialogue national au moment où l’avenir de l’Algérieétait en ballotage » »
Aux partis qui ont inscrit l’Amazighitéau fronton de leur combat politique, le FFS et le RCD, l’intervenant leur rappellequ’ils étaient "absents" à deux rendez-vous historiques majeurs de cette cause quandle président Bouteflika avait constitutionnalisé, puis officialisé Tamazightcomme langue nationale et officielle. Il profite aussi pour mettre en relief larupture, selon lui, qui existent entre ces partis et leur base militante.
Dans la même foulée l’orateur "ramasse" le MSP, en saluant d’abord la position historique de son fondateur CheikhNahnah qui, dira-t-il « avait préféré l’Algérie à son parti »
« On ne sait pas si lesresponsables de ce parti veulent faire la révolution et veulent dialoguer avecle pouvoir », dit-il en ajoutant que « le peuple est en train de nousobserver »
Ouyahia en remet une autre coucheen dénonçant « ceux qui trouvent du plaisir à répéter que le système esten faillite, qu’il n’a plus d’argent »
Selon lui, la réponse proposée dansson programme « irrite » les responsables de ces partis.
Enfin, Ouyhaia réserve lemeilleur de sa charge contre l’opposition "non civilisée" à NoureddineBoukrouh, sans jamais le citer
« Le peuple n’a pas oubliéqu’il le traitait de +Ghachi+ » dit-il en parlent des « longueséclipses » du fondateur du PRA. Mais il martèle que « le pouvoir nele punira pas pour en faire un martyr »
En conclusion de la partie politique de son intervention,Ouyahia défendra, à coup de superlatifs le bilan du président Bouteflika en soutenant que ce qui a été réalisé depuis douze ans n’a pas pas été réalisé depuis ledébut de l’indépendance »
A l’appui, il égrènera, les chantiersréalisés dans les domaines de la santé de l’habitat, l’éducation, le sport.
Au cours de la deuxième partie deson intervention, le premier ministre a été chahuté des députés du RCD qui tapentdes poings sur leurs pupitres. « Le temps de l’hypocrisie politique estterminé, le peuple est en train de nous regarder nous et pas vous », réplique-t-ilsans perdre son aplomb.
Il terminera son interventionsous une longue ovation.