La position catégorique de l'Algérie en faveur d'une solution politique en Libye qui exclut le recours aux armes et aux mercenaires a été réitérée lundi par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
L'Algérie "préconise depuis toujours une solution par des moyens politiques (...) la solution politique veut dire non recours aux armes, non recours aux mercenaires", a déclaré le ministre à la presse peu avant le début des travaux de la visioconférence ministérielle sur la Libye.
Le chef de la diplomatie algérienne a relevé que l'Algérie est " l'un des rares pays qui n'envoient ni armes, ni soldats en Libye".
Bien au contraire, elle " préfère envoyer ses ingénieurs et ses techniciens pour réparer les dégâts créés par les autres à Tripoli ".
"C'est le visage de l'Algérie tel qu'il est apprécié par les Libyens", a-t-il dit, soulignant que la position de l'Algérie est appréciée aussi bien par l'Est et Tripoli que par tous les Libyens dans leur diversité.
Boukadoum a précisé que l'Algérie a mis de côté son initiative pour rester dans le cadre de la conférence de Berlin, regrettant "que depuis ce sommet il n'y a pas eu beaucoup d'évolution en Libye".
Selon le ministre, la réunion d'aujourd'hui a pour objectif de " trouver des solutions aux manquements de tout le monde, aux grands problèmes que vivent les Libyens en raison de l'intervention étrangère qu'elle soit militaire ou autre", ajoutant que " les Libyens sollicitent l'Algérie pour les aider" contre cette intervention.
La visioconférence ministérielle sur la Libye qui se tient en marge de la 75e session de l'AG de l'ONU, à l'initiative de l'ONU et de l'Allemagne, a vu la participation de l'ensemble des pays ayant pris part à la conférence de Berlin 1, dont l'Algérie.
La Conférence de Berlin qui s'est tenue avec la participation de 12 pays, dont l’Algérie, et de 4 organisations internationales et régionales - a abouti à une déclaration finale à travers laquelle un appel a été lancé pour renforcer la trêve en Libye et travailler de manière constructive dans le cadre de la Commission militaire mixte (5 + 5), pour parvenir à un cessez-le-feu dans le pays.
Les parties se sont engagées, en outre, à la cessation des attaques contre les installations pétrolières, la formation de forces militaires libyennes unifiées et l'interdiction de fournir des armes à la Libye.