Le message du président Bouteflika, à laveille de la célébration du 63 ème anniversaire du déclenchement de la révolution, se veut aussi un énième rappel de l’incontournablenécessité des réformes économiques, loin de tout dogme idéologique, et un seul postulat :les intérêts du pays et de ces citoyens, faisant sienne la formule « Peu importe la couleur duchat, pourvu qu’il attrape les souris », du grand leader chinois Deng Xiaoping.
«La préservation de l'héritage de nosglorieux martyrs, et notamment celle de notre souveraineté entière ainsi que nos options sociales dejustice et desolidarité nous interpellent, aujourd’hui plus que jamais, pour plus d'efforts et plus d’efficacité dansle domaine économique », écrit le président Bouteflika.
Faisant référence à la crise économique quiaffecte lourdement les capacités dedéveloppement de l’Algérie, le chef de l’Etat pointe, en l’occurrence, la chutedes prix des hydrocarbures ; « ce qui, dit-il, nous condamne à poursuivre notre développement avec des revenus publics sérieusementamoindris, et ce alors que notre démographie enregistre une forte croissance »
Ces deux tendances contradictoires, à savoirune démographie à la hausse et des revenus pétroliers à la baisse, constituent un véritable défi à l’Algérie, selon le président Bouteflika qui affirme néanmoins sa foidans les capacités des algériens « pour autant que nous fassionstous preuve de convergence autour des voies et moyens de développement que la bataillerequiert »
Au cœur de cette nouvelle bataille économique « pour valoriser davantage nos immenses potentialitésindustrielles, énergétiques, agricoles, touristiques, minières et autres »,le président Bouteflika place l’entreprise qui produit, « qu'elle soitpublique, privée ou en partenariat, comme un outil précieux créateur d’emplois,source de revenus et surtout source de richesses pour la collectivité, unoutil qu’il importe donc de développer par la productivité et la compétitivité »
Les voies et moyens requis pour gagnercette bataille résident aussi dans la conduite et l'"accélération des réformes nécessaires pourmoderniser et décentraliserla gestion des affaires publiques, moderniser l'environnement de son économie y comprisfinancier, et avancer dans la maîtrise des nouvelles technologies, insiste lechef de l’Etat qui rappelle justement les directives données au gouvernement , dans le cadre de l’applicationde son programme. Et de ses directives.
Tout en se félicitant de la « disponibilité » destravailleurs, à travers l’UGTA, ainsi que celle du patronnât, via leurorganisation, le FCE à « s’investir pleinement dans cettebataille économiqueque le dialogue tripartite ne manquera pas de faciliter »,le présidentBouteflika invite aussi la classe politique à s’éloigner des querelles politiciennespour trouver des convergences et des consensus sur de question économiques quisont au cœur du vrai mal algérien actuellement.