Algérie 1

Icon Collap
...

Crise du Golfe : Al Jubeir déclare « non négociables » les exigences de Riyadh

28-06-2017 16:55  Amel Benabi

Il semble bien que le royaume des AlSaoud est décidé à pousser les dirigeants du Qatar às’agenouiller pour mettre fin à sa mise en quarantaine au Golfe. Son ministredes affaires étrangères,  Adel Al-Jubeir,qui était en voyage aux Etats-Unis, a pratiquement exclu toute possibilité dereprendre les relations avec l’émirat du Qatar si celui-ci ne mettait pas à exécution les treize commandements qui lui sont notifiés par l’Arabie Saouditeet ses  partenaires du Golfe (Emiratsarabes unis, Bahreïn) ainsi que la Jordanie et l’Egypte. 

«Nos demandes (…) ne sont pas négociables.C’est maintenant au Qatar de cesser de soutenir l’extrémisme et le terrorisme», a écrit sur Twitter le ministre saoudien des affaires étrangères AdelAl-Jubeir, alors qu’il sortait d’une audience que venait de lui accorder sonhomologue américain, Rex Tillerson. Al Jubier n’a même pas attendu l’issu desdiscussions que devait avoir son frère ennemi du Qatar Mohammed Bin AbdulRahman.

Sûr du soutien de l’administration duprésident Trump  à laquelle elle a offertune commande de 400 milliards de dollars de contrats dont 110 pour, l’achatd’armement, Ryad bombe le torse et affirme être en position de dicter laconduite à tenir  à Doha.

L’Arabie saoudite et ses voisins ontrappelons-le, transmis au Qatar treizerequêtes, dont les plus importantes et sans doute aussi les plus difficiles àaccepter, sont  l’arrêt de la chaîneAl-Jazeera et la réduction de ses relations avec l’Iran.

Ce chassé- croisé des diplomates qatari etsaoudien à Washington est censé rapprocher les points de vue et permettred’entrevoir une issue à cette grave crise inédite. Des diplomates américains etkoweïtiens tentent de jouer les médiateurs entre Doha et ses voisins pour lesamener à trouver un terrain d’entente.

Mais ces déclarations tranchantes du MAEsaoudien semblent exclure toute perspectives de règlement de cette crise àmoins que le Qatar, en désespoir  de cause, consente à s’exécuter sur desdécisions qu’il se refuse jusque là.

Ryad ne veut rien savoir

Et pour cause ! Les «alliés» contrele Qatar réclament également  lafermeture de la base militaire turque. Cette exigeante et d’autres encore sontconsidérées par Doha comme une intervention inacceptable dans ses affairesinternes et une atteinte à sa souveraineté sur ses choix diplomatiques. Mêmel’Oncle Sam a déclaré certaines de ces exigences « irréalistes et irréalisables »

Rex Tillerson a d’ailleurs demandé à Ryadde réduire sa liste à des exigences   «raisonnableset recevables». Pour autant, les Etats unis qui étaient à l’origine de cettecrise quand Trump avait pointé le Qatar comme étant un soutien du terrorisme,promettent de poursuivre  la médiation.

Rex Tillerson a  d’ailleurs reçu également, le ministre d’Etatkoweïtien pour les affaires gouvernementales Sabah Khaled Al-Sabah, qui s’étaitrendu en Arabie saoudite pour une mission de médiation. Les discussions vont sepoursuivre cette semaine, a précisé une porte-parole du département d’Etat.C’est dire que l’été promet d’être très chaud cette année dans cette région quiconnait des bouleversements stratégiques dont les conséquences risquent d’êtreimmenses.    



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"