Au moment où le gouvernement algérien lance le e-paiement et envisage même d’instaurer une vraie économie numérique, l’internaute peine encore à lire sa messagerie ou effectuer une simple transaction sur la toile. En effet, lenteur du débit et coupures récurrentes sont toujours les maîtres maux d’internet en Algérie. Un vrai calvaire !
Surtout pour les entreprises dont le service internet est l’épine dorsale à l’image de la poste, des banques et des journaux en ligne où d’importantes pertes sont engendrées chaque jour ; des pertes financières, de temps, de clients et de fiabilité.
En dépit des efforts (???) d’Algérie télécom et du ministère des TIC, en dépit du lancement de la 4G, le débit d’internet oscille souvent de très moyen à très faible. Quant aux coupures, il ne se passe pas un jour sans panne ! Quelles soient courtes ou longues, les résultats sont toujours là : énervement et frustration des internautes.
Et pourtant, selon les analyses, les Algériens sont parmi les plus connectés à internet en Afrique mais leur pays est classé à la 176e, soit la dernière place des pays au monde concernés par le test en matière de débit Internet.
Depuis 2010, l'Algérie occupe sans la quitter une seule fois, la dernière place ou au mieux l'avant dernière place. Rappelons qu'en 2016, la société américaine Akamai a publié un état des lieux d’internet au 1e trimestre de 2016. Sur 200 pays observés entre janvier et mars 2016, la moyenne du débit s’élève à 6,3 Mbps. Une hausse de 23% depuis l’année 2015. La Corée du Sud domine le classement, suivie par la Norvège et la Suède. Tous dépassent les 20 Mbps.
Sur les 74 pays et régions étudiés, l’Algérie est dans la zone où la connexion mobile est la plus lente avec une moyenne de 2,2 Mbit/s, toujours selon les données du 1er trimestre 2016.
Au niveau maghrébin, les chiffres font état de 3,9 Mbit/s pour le Maroc et 4 Mbit/s en Tunisie. À titre de comparaison, c’est le Royaume-Uni qui possède la vitesse moyenne de connexion mobile la plus rapide au monde avec 27,9 Mbit/s. Le Venezuela et l'Algérie étant les derniers de la classe.
Autrement dit, soit les personnes chargées de gérer le secteur de l'internet en Algérie sont d'une indigence et d'une incompétence criardes, soit c'est une volonté assumée du gouvernement de maintenir l'internet dans cet état. Parce qu'il est incompréhensible que depuis plusieurs années, avec ses grands moyens, l'Algérie reste confinée dans cette position peu reluisante. Ceci n'honore en aucun cas le gouvernement de laisser le grand peuple Algérien se dépatouiller chaque jour, chaque heure avec la galère d'une connexion impossible ou/et un débit aussi lent.