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Consultations politiques : le président Tebboune va t-il en élargir le cercle au-delà des partis vainqueurs des législatives?

29-06-2021 15:59  N. S

Le président de la république a achevé lundi  les consultation politiques, en prévision de la formation du nouveau Gouvernement, en recevant les responsables des six formations politiques qui ont gagné les législatives du 12 juin .

Avec Abou El Fadhel Badji, Ouahab Ait Menguelet (président de la délégation des Indépendants), Abderazak Makri, Tayeb Zitouni, Mohamed Bélaid et Abdelkader Bengrina, il a été question, lors d'échanges entre le président de la République et ses hôtes de "la situation politique, économique et sécuritaire du pays" et de la "formation du prochain gouvernement".

Chacun des responsables des partis a donné, à l'occasion de ce tour de table, son point de vue sur l'offre du président d'être dans le futur exécutif, mais cela reste, pour le moment, au stade  de la consultation et d'un échange de vue et rien n'est encore acté, tant l'équation est complexe. 

D'autant que ces mêmes partis, eux mêmes ne sont pas sur la mêmes longueur d'onde et divergent sur la configuration du futur Gouvernement, entre un FLN qui veut en limiter la composante aux partis qui feront la majorité présidentielle, à savoir FLN, RND, Indépendants El Moustakbel, alors que le MSP veut un "Gouvernement d'unité nationale" et Bengrina" un Commandos opérationnel".

Au lendemain de ces consultations, les observateurs se demandent si le président de la République en restera là où, au contraire, va-t-il en  élargir le cercle en invitant des personnalités politiques et des organisations  de la société civile, comme l'UGTA, le CNES, des compétences  scientifiques et intellectuelles pour écouter leur analyse de la situation avant de décider. 

L'ouverture de ces consultations est d'autant plus souhaitable que ces partis vainqueurs des législatives, même élus loin de la logique des quotas, n'ont pas la légitimité requise au vu du taux de participation dérisoire au vote, qui n'a pas dépassé les 23%.

Le déficit de légitimité de l'APN donne encore plus de marge de manoeuvre au président Tebboune pour choisir ses ministres, au-delà de la nouvelle majorité parlementaire qui ne représente même pas le quart du dixième du corps électoral.

Un gouvernement minoritaire dont les partis de la coalition présidentielle se partageraient les maroquins serait , à l'évidence une erreur de casting, de la part du président Tebboune au moment où le pays, en butte à des fractures idéologiques et des défis économiques, a besoin d'un exécutif consensuel.     



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